Youcef Belaïli avait illuminé la Coupe d’Afrique des nations 2019 par son talent et épaté plus d’un. Un bagage technique indéniable et des capacités physiques indubitables. Le tout, après avoir connu un arrêt de carrière de deux années pour avoir consommé une substance illicite. Un épisode qui aurait pu signer la mort de son avenir de footballeur. C’était sans compter sur un mental d’acier qui l’a aidé à rejouer en tant que professionnel et au plus haut niveau qui soit. Celui international.
L’ancien chouchou de l’USM Alger, avec qui il a été rattrapé par la patrouille ayant révélé la présence de cocaïne dans le sang en marge d’un contrôle antidopage en août 2015, s’était engagé avec le SCO Angers (Ligue 1 française) en 2017 après avoir réussi a obtenir gain de cause auprès du Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne (Suisse). La suspension, qui était de
4 ans avant d’être aggravée à huit par la Commission de discipline de la CAF pour non comparution devant son Conseil par le concerné, a été réduite à deux années.
L’incompréhension puis la consécration
Quatre ans après ce fâcheux épisode, voilà l’instance confédérale contrainte de récompenser celui qu’elle avait envoyé en retraite forcée à tout juste 23 ans. Belaïli a été élu « meilleur joueur évoluant en Afrique 2019 » pour l’ensemble de son œuvre avec l’Espérance, où il a décidé -contre toute attente- de revenir en 2018 pour se relancer. Il avait troqué le championnat de France pour le tunisien. Un choix que seul lui avait compris. Avec du recul, on ne peut pas dire qu’il ne savait pas ce qu’il faisait en re-signant chez les « Sang et Or ». Là-bas, il a trouvé l’amour des supporters loin de l’étiquette de « drogué » qu’il lui collait en Algérie.
Ses prestations avec le « Taraji » ont contraint Belmadi, sélectionneur de l’EN, de l’appeler chez les « Fennecs ». Et ce n’était pas juste pour compléter la liste puisque l’actuel sociétaire d’Al-Hilal (Arabie saoudite) s’est fait une place permanente dans le onze national pour montrer qu’il est loin d’être fini ; que c’est un génie. L’histoire est belle et inspirante. Et elle est signée de la patte soyeuse de Belaïli.M.T.
