La fièvre de l’organisation du référendum passée, place maintenant aux autres, celles qui donnent autant de tournis à ceux qui en sont chargés. La situation des hydrocarbures, et tout ce qui tourne autour, en Algérie, refait ainsi surface dans l’actualité.
C’était hier, lors de l’audition du ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN). Le représentant du gouvernement, chiffres à l’appui, est venu rappeler à tout le monde que 2020 est réellement une année aux bilans des plus négatifs et alarmants. Le constat n’est pas nouveau et, évidemment, était attendu. Toutefois, il fallait quantifier avec du palpable les scénarios sombres brandis par ci, par là.
La Covid-19 et la chute des cours du pétrole sont les deux principales raisons, explique Abdelmadjid Attar, de la tendance à la baisse enregistrée quasiment à tous les niveaux. Le nombre des reculs donné est loin d’être négligeable et le pessimisme pour l’avenir proche, si rien n’est fait pour trouver des solutions, est totalement compréhensible.
Les mesures préventives prises face à la propagation de la pandémie ont logiquement ralenti l’activité économique du pays, et c’est ce qui explique la baisse de la consommation nationale d’énergie durant les neuf premiers mois de 2020 (de 6% par rapport à la même période de l’année précédente). Un repère significatif. C’est qu’il ne faut pas oublier que 2019 a été loin d’être une « bonne année ». Si, actuellement, l’Algérie subit les foudres de deux crises (sanitaire et pétrolière) à l’instar de quasiment tous les pays du monde, la précédente, avec tous les chamboulements vécus, était plutôt dans un cadre local.
Il faut bien ouvrir les yeux sur un fait indéniable, le pays est presque à l’arrêt depuis près de deux ans. Une période déjà trop longue. Les instabilités ne peuvent être des forces motrices, et avec tout ce qui se passe dans le monde, l’aventure ne peut être que déstabilisatrice. Attar l’explique bien, les voyants sont au rouge. L’heure est à la mobilisation.