Par Feriel Nourine
Après plusieurs mois marqués par une hausse continue des cours, le marché pétrolier est en train de traverser une étape de fortes turbulences qui renvoient les prix à leur niveau d’avant la guerre en Ukraine.
L’évolution des deux références de brut, en l’occurrence le Brent et le WTI, se fait laborieusement, à travers des séances d’échange, qui se suivent et se ressemblent depuis plusieurs semaines, sur fond d’une vulnérabilité que les places de Londres et New-York vivent à un rythme soutenu.
C’est en tous les cas cette vulnérabilité qui a fait monter les prix à plus de 130 dollars pour ensuite les faire retomber au-dessous des 100 dollars, donnant raison à la démarche de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires au sein de l’Opep+ axée sur la prudence et la vigilance.
Des spécialistes du secteur ont déjà prévenu que les fortes turbulences allaient durer encore quelques années, et se manifesteraient en fonction de la demande en brut qui sera exprimée.
Dans cette configuration, plusieurs paramètres se succèdent pour influer sur l’évolution des cours, dont ceux relatifs à une offre estimée insuffisante par les pays consommateurs.
Ces derniers tentent irrémédiablement de maintenir la pression sur les producteurs et multiplient les manœuvres et les facettes dans le but d’obtenir plus de pétrole et faire baisser les prix du baril.
Sauf que la question de la production et de l’offre est en train de passer au second plan sur la liste des facteurs qui agissent sur le marché, ces derniers jours. C’est le paramètre récession mondiale, dont les craintes sur la demande, qui est en train de prendre les devants sur la place pétrolière et de tirer les cours vers le bas.
La volatilité du marché n’en demandait pas plus pour monter d’un cran.