PAR MILINA KOUACI
Les parlementaires ont proposé une loi relative à la protection du personnel de l’éducation. Une commission a été installée, il y a quelques mois, pour préparer un projet de loi criminalisant les agressions contre le personnel éducatif, notamment les enseignants lors de l’exercice de leur fonction. Ceux qui s’en prennent aux professionnels de l’éducation risquent des peines sévères qui peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement.
La commission éducative de l’APN exprime l’intérêt et l’importance qu’accordent les parlementaires pour protéger le personnel de l’éducation contre les agressions physiques et verbales. La commission de l’éducation a déposé un projet de loi visant à prémunir le personnel du secteur de toute agression ou violence quels que soient sa forme, le moyen ou l’auteur, dans l’enceinte des écoles ou aux alentours des établissements scolaires.
Les auteurs d’agressions et de diffamations encourent jusqu’à 3 ans de prison et 50 000 DA d’amende et toute personne qui fait irruption dans un établissement scolaire. La diffamation sur internet est passible également d’une peine de prison et d’une amende.
Bien que le statut général de la Fonction publique et la loi d’orientation sur l’éducation protègent les fonctionnaires du secteur de toute agression, outrage et diffamation, les agressions se sont répandues dans les établissements scolaires.
Pour rappel, les appels à l’élaboration d’une loi criminalisant les agressions contre le personnel éducatif ont de nouveau surgi suite à l’agression dont ont été victimes 9 enseignantes à Bordj Badji-Mokhtar(Adrar) dans leur logement de fonction en mai 2021. Ces appels ont refait surface au début de l’année scolaire en cours, en raison des «cas de violence signalés» dans plusieurs écoles du territoire national. La goutte qui a fait déborder le vase est «l’humiliation» qu’a subie le directeur d’une école primaire à Aflou par le wali de Laghouat. Depuis cet incident, les syndicats sont montés au créneau et demandent d’élaborer un projet de loi qui criminalise la violence contre le personnel du secteur. Certains syndicats ont organisé des sit-in de protestation pour réclamer la protection du personnel.