L’affaire Ali Haddad a connu hier des rebondissements lors du verdict avec la réduction des peines pour Ali Haddad, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, alors que l’ancien ministre Amara Benyounes, condamné à une année de prison qu’il a purgée, sort de prison, tandis que les autres membres de la famille Haddad ont été acquittés.
En outre, la Cour de justice d’Alger a ordonné l’annulation de la saisie de certains biens appartenant à Ali Haddad dont une parcelle de terrain à Dely Brahim sur les hauteurs d’Alger.
En effet, la chambre pénale près la Cour d’Alger a condamné l’homme d’affaires Ali Haddad à 12 ans de prison ferme avec confiscation de ses biens et comptes bancaires et les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à une peine de 8 ans de prison ferme, inculpés tous dans des affaires de corruption.
La nouveauté réside dans le fait que le Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait condamné, en juillet dernier, Ali Haddad à 18 ans de prison ferme, tandis que les membres de sa famille, à savoir Rebouh, Mohammed, Omar, Sofiane et Meziane ont été condamnés à 4 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions DA chacun. Pour leur part, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal avaient été condamnés à une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un (1) million DA.
La même juridiction a condamné aussi hier l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Ammar Ghoul à 7 ans de prison ferme, tandis que les anciens ministres du même secteur, Abdelghani Zaalane, Boudjemaa Talai et Amara Benyounes ont été condamnés à un an de prison ferme.
Même peine a été infligée aux deux anciens ministres de l’Industrie, Youcef Yousfi et Mehdjoub Bedda, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics a écopé de 3 ans de prison ferme.
Dans la même affaire liée à la corruption notamment le trafic d’influence et octroi d’indus avantages, les deux anciens walis de Saida et Annaba respectivement Abdellah Benmansour et Mohammed Selmani ont été condamnés à un an de prison avec sursis.
Le Tribunal algérois avait également condamné, faut-il le rappeler, à 20 ans de prison ferme et une amende d’un (1) million DA, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb contre lequel un mandat d’arrêt international a été émis.
Il faut souligner que Haddad et les autres accusés sont poursuivis dans cette affaire pour «obtention de privilèges, d’avantages et de marchés publics en violation de la législation», «dilapidation de deniers publics», «abus de fonction», «conflit d’intérêts» et «corruption dans la conclusion de marchés publics».
Au tribunal de Sidi M’hamed, ce sont les chiffres astronomiques révélés par l’enquête préliminaire dont a bénéficié Haddad à travers des marchés et de crédits bancaires qui avaient capté l’attention. n