Fini l’obstacle de justifier une adresse moyennant un contrat de location chèrement payé pour obtenir un registre de commerce. Les jeunes portés sur le commerce des services et autres vont, en effet, pouvoir s’adonner à leurs activités sans contrainte de l’adresse commerciale, avec un registre de commerce ambulant. Le nouveau dispositif est en vigueur depuis hier dimanche. C’est le ministre du Commerce Kamel Rezig qui l’a annoncé lors de son passage sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Ainsi, selon le ministre, les jeunes et les commerçants pourront proposer et commercialiser 169 services qu’«il s’agisse de vente mobile ou de services mobiles, dans n’importe quelle région du pays», a-t-il précisé. Ajoutant dans ce sens que son département travaillera à accompagner les jeunes concernés dans une campagne de sensibilisation afin de les informer des avantages des nouvelles mesures. Tout en indiquant au passage que l’instauration d’un registre de commerce ambulant «vise à livrer des biens et services aux zones d’ombre et à toutes les régions d’Algérie en toute simplicité, ainsi qu’à éviter les procédures d’obtention de biens immobiliers ainsi que les licences», a expliqué Kamel Rezig. Comme ce dernier a en outre signalé, à propos de l’objectif escompté à travers cette opération, «celui de faciliter la pratique de l’activité commerciale aux jeunes et de satisfaire les besoins des populations dans les zones enclavées et reculées, voire difficiles d’approvisionnement, en leur offrant différents services proposés par le commerçant ambulant». Révélant également dans ce sens : «La procédure sera digitalisée et élaborée sur une plateforme numérique où les citoyens pourront trouver l’adresse des commerçants, connaître la nature des services offerts et formuler systématiquement leurs demandes.»
Avant de clore ce chapitre, le ministre du Commerce a enfin confié, qu’en supprimant l’entrave de l’adresse commerciale, le vendeur peut opérer sur l’ensemble du territoire. «En clair, à la faveur du registre de commerce ambulant, le champ d’activité des commerçants va grandement s’élargir au grand bénéfice des populations des zones reculées», a-t-il souligné.
Facture d’importation
et balance commerciale
Selon le ministre, la facture des importations a considérablement baissé durant le premier semestre de l’année 2020, comparativement à la même période de l’année écoulée. Pour preuve. «Elle a baissé de près de 7 milliards», a-t-il précisé. Concernant la balance commerciale, l’invité de la Radio nationale a rapporté qu’elle s’améliore de plus en en plus en comparaison avec le premier semestre de l’année 2019. «Cette amélioration intervient malgré la dégringolade des prix du pétrole par rapport à la même période de l’année précédente», a fait remarquer le ministre. Toujours dans ce même registre, Kamel Rezig a fait part que son département travaille actuellement avec tous les secteurs afin de parvenir à baisser la facture des importations de 10 milliards de dollars, ce qui est, selon lui, «difficile mais pas impossible». Sur ce dernier point il a enfin ajouté «nous importons uniquement ce dont le citoyen a besoin avec les quantités nécessaires et nous cherchons à conserver tout ce qui est produit en Algérie et de remplacer progressivement les produits importés».