PAR MILINA KOUACI
L’affluence aux points de vaccination réservés au personnel de l’Education nationale demeure «faible». Afin de faire face à la flambée du coronavirus, le ministère de l’Education a lancé une campagne de vaccination du 12 au 16 décembre au profit des travailleurs. Mais, le nombre de personnes désirant se faire vacciner demeure «limité», estime Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef).
La probabilité que le coronavirus se répande dans le milieu scolaire ne dissuade pas ainsi les personnes qui rejettent la vaccination. «Hormis dans les wilayas du Sud, l’affluence est faible sur les centres de vaccination réservés au personnel de l’éducation», indique M. Zegar. Face à cette défiance, les parents d’élèves redoutent que le ministère de l’Education nationale ou le Comité scientifique de suivi de l’évolution du coronavirus ne décide de prolonger la fermeture des écoles après les vacances d’hiver, d’autant que le variant Omicron a été détecté dans le pays.
Mais de l’avis du porte-parole de l’Unpef, il est «prématuré» de parler de la reprise ou de la possibilité de prolonger les vacances. «La situation sanitaire est sous contrôle», dit-il, en expliquant que la décision revient «aux pouvoirs publics et au Comité scientifique de suivi de l’évolution de la Covid-19. «Si les autorités compétentes et le Comité scientifique jugent que la situation impose de fermer les écoles, elles seront fermées».
D’ailleurs, depuis que les contaminations sont reparties à la hausse avec des cas de Covid-19 détectés dans les écoles, le ministère de l’Education a décidé d’avancer les vacances d’une semaine et entamé, en parallèle, une campagne de vaccination en faveur du personnel du secteur. Un secteur dans lequel, le principe de vaccination optionnelle est toujours de vigueur.
Pour des syndicats du secteur, l’autorité sanitaire doit multiplier les campagnes de sensibilisation pour convaincre les travailleurs de la nécessité et de l’importance du vaccin. Le porte-parole de l’Unpef insiste, en effet, sur la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de donner la parole aux épidémiologistes afin de dissiper le doute et les craintes. «Les vaccins suscitent des interrogations alors que des informations erronées sont principalement relayées par les réseaux sociaux, ce qui alimente la méfiance des citoyens», indique notre interlocuteur. Comme toute la population éligible à la vaccination, «le personnel de l’Education s’interroge sur l’efficacité, la dangerosité des vaccins ou ses effets indésirables», ajoute le porte-parole de l’Unpef. Dans ce cas, c’est aux spécialistes de la santé d’intervenir, notamment, les épidémiologistes afin de démontrer les avantages de la protection vaccinale, propose M. Zegar qui invite, les travailleurs du secteur à se rapprocher des centre de vaccination qui leurs sont réservés afin de protéger leur santé, celle de leur entourage et de la famille éducative.
Pour rappel, le ministère de l’Education nationale a lancé un appel à organiser une campagne de «grande envergure» et «intensive» au niveau de tous les établissements d’enseignement des trois paliers tous confondus, contre le Coronavirus (Covid-19), en coordination avec le ministère de la Santé, au cours de la semaine qui s’étale de dimanche le 12 jusqu’à jeudi le 16 décembre. <