Il savait que c’était la contre-performance de trop. Au sortir de l’élimination de l’USM Alger en Coupe d’Algérie chez l’ASM Oran jeudi, Dziri Bilel, entraîneur en chef depuis le début de saison, a annoncé sa « démission irrévocable ». L’ancien milieu de terrain des « Rouge et Noir » n’a pas pu remettre sur rails des Algérois qui n’ont remporté aucune de leurs 6 dernières sorties (4 défaites et 2 nuls) toutes compétitions réunies.
Une phase de poules de Ligue des Champions CAF compliquée (2 points sur 18 de pris pour prendre la porte), une aventure en coupe nationale qui a tourné court et un club qui pointe à la 7e place en championnat, c’est la copie finale rendue par Dziri Bilel en tant que premier responsable de la barre technique usmiste. Le 3e revers de suite enregistré à El-Bahia ne pouvait pas passer sans dégâts pour « Bilelou » comme l’appellent les fans de l’ « Ittihad ». Il aura résisté, tant bien que mal, face aux problèmes économiques et sportifs auxquels était confronté son groupe depuis l’entame de l’exercice en cours.
D’ailleurs, le désormais ancien coach des « gars de Sousata » a indiqué qu’il part « l’esprit tranquille. J’ai résisté lorsque l’USMA traversait une crise aiguë mais maintenant que le club est repris par une société nationale, je sais que je peux m’en aller tranquillement.» En tout cas, il savait qu’il était sur un siège éjectable avant ces 1/16 de finale de l’épreuve populaire : « après avoir enchaîné quatre contre-performances, c’est sûr que je suis sous pression. Mais actuellement, je préfère rester concentré sur mon travail. On a défié tous les problèmes et ce n’est pas évident d’arracher 27 points, si on compte ceux qui nous ont été débités à cause de notre boycott du derby face au MCA, depuis l’entame de la saison », avait-il anticipé.
L’aura du spécialiste s’estiole
La défaite dans le tournoi fétiche de la formation de la capitale, qui a joué 17 finales pour 8 remportées, a donc confirmé les difficulté éprouvées depuis quelques semaines maintenant. Le champion d’Algérie sortant n’a désormais qu’un seul challenge. Celui du championnat où il est considérablement décroché. Sachant que les coéquipiers de Hamza Koudri ont lâché beaucoup de lest, il leur sera difficile de recoller au peloton de tête. Même si la densité du ranking est significative.
Il faudra désormais essayer de redresser la barre sans Dziri. Ce dernier aura essayé, tant bien que mal, de gérer le groupe dans un contexte très tendu. Notamment sur le plan financier avec des salaires impayés et des joueurs logiquement démotivés et tracassés. Sportivement, les Unionistes sont en train de perdre beaucoup d’aura auprès de l’Auguste dame. En effet, l’USMA, qui a des traditions avérées dans l’épreuve, n’ont plus atteint les quarts depuis la saison 2012-2013. Une éternité pour l’octuple vainqueur de ce challenge. En tout cas, Dziri ne devrait, sauf revirement peu probable, plus être le patron du staff. Les résultats sont plus forts que les intentions ou la bonne foi. Dure loi du football. L’ancien international algérien sait comment les choses se passent. Il a donc décidé de repartir de son plein gré.n