Après le recueillement des jours de deuil national et les funérailles du désormais ancien vice-ministre de la Défense, le président de la République Abdelmadjid Teboune devrait être vite confronté à la dure réalité. Le premier magistrat du pays devrait retrouver le terrain et toutes ses urgences et obligations. La situation actuelle du pays est telle que le président ne bénéficiera pas du traditionnel état de grâce, formule désignant le moment de la vie politique pendant lequel l’opinion publique d’un pays est majoritairement favorable aux nouveaux dirigeants qui viennent d’accéder au pouvoir à la suite d’une élection. Ainsi les urgences semblent déjà multiples et touchant tous les secteurs de la vie nationale, politiques, économiques, sociales, diplomatiques. En plein dans une situation politique toujours compliquée, les décisions dans ce sens seront scrutées, commentées et bien évidemment critiquées. Si le président Tebboune a décliné à l’occasion de ses sorties publiques après son accession au palais d’El Mouradia ses priorités, il est certain que les «chantiers» cités durant son discours d’investiture notamment ne peuvent être entamés sans la désignation d’un gouvernement. Ce dernier aura la mission complexe, voire difficile d’entamer une multitude de chantiers en parallèle. Nul doute que les tractations ont été engagées dès l’annonce de sa victoire à l’élection présidentielle, cela est cependant loin d’être une équation aisée pour constituer un staff gouvernemental tenu d’être à la hauteur des attentes et des exigences de l’heure. Il est vrai que la situation du pays ne permet pas davantage de tergiversations. L’année qui se termine pourrait enfin être mise à profit pour une résolution unanime vers le mieux. Après la mort de Gaïd Salah, le président est aujourd’hui face à la nécessité de continuer la mission, celle de remettre le pays sur rails. La disparition de Gaïd Salah pourrait bien signifier la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère.