Une nouvelle organisation estudiantine, intitulée «le Rassemblement estudiantin pour le changement» (REC), a été créée par des étudiants de l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) pour constituer «une force de proposition» et remédier à «une situation de blocage» en allusion au mouvement populaire et la mobilisation estudiantine.
«Le REC a été créé dans le but de réunir les jeunes militants, quelles que soient leurs tendances, idéologies, leurs langues principales et leurs régions d’origine», soulignent les signataires de l’initiative dans un communiqué rendu public.
Considérant que «le mouvement populaire en cours «est bloqué dans une logique de négation et n’arrivant pas à constituer une force de proposition et à imposer ses propres mesures pour concrétiser ses aspirations politiques», ces étudiants disent avoir décidé de lancer
«une structure» pouvant remédier à cette «situation de blocage». Pour ces étudiants, «le mouvement populaire est l’unique garant de l’instauration d’une démocratie réelle, basée sur le droit, la méritocratie et des institutions fortes, qui constitue la seule perspective de développement social, économique et environnemental dans notre pays». L’organisation estudiantine, née dans le contexte des Hirak populaire et estudiantin, a déjà défini et ciblé ses partenaires.
Il s’agit des différentes dynamiques citoyennes qui ont prouvé, à travers leurs actions et prises de positions, leur fidèle adhésion au mouvement du 22 février, afin de parvenir à une solution politique commune pour concrétiser les revendications du peuple», affirme le REC qui appelle les différentes dynamiques «à s’organiser dans des collectifs et comités, pour pouvoir imposer en tant que force politique concrète, à même de proposer et d’imposer des mesures politiques traduisant nos exigences».
L’organisation estudiantine dit également militer pour la
«démocratisation» de l’Université algérienne à travers «l’amélioration des conditions d’études et de résidanat ainsi que l’adoption de normes de qualité qui feront de l’université le noyau du développement scientifique et technologique du pays».
Les initiateurs du REC précisent ainsi qu’ils «n’ont pas l’intention de représenter les étudiants ou de s’imposer en tant qu’unique collectif universitaire» et affichent en parallèle leur disposition
à «travailler avec d’autres mouvements estudiantins pour élaborer une plateforme politique».