La date du 5 juillet est liée depuis longtemps déjà à un double événement en Algérie, celui de l’Indépendance et de la jeunesse. Place maintenant à l’autre jour d’anniversaire du pays, celui du 1er Novembre. Il est lié au déclenchement de la révolution, et il a été voulu pour désigner un autre symbole, celui du changement. C’est en tout cas les «ambitions» des initiateurs du référendum pour la révision de la Constitution qui s’est déroulé hier. «L’Algérie nouvelle», lancée par le président Tebboune depuis près d’un an, a voulu par ce rendez-vous des urnes marquer une dynamique qui tarde encore à voir le jour. La preuve a été bien visible tout au long de la journée d’hier. L’enthousiasme n’était pas au rendez-vous et les premiers chiffres du taux de participation en sont l’expression même.
Au-delà des résultats, ce référendum restera exceptionnel à de nombreux égards. D’abord, il y a l’absence physique du premier défenseur du projet, en l’occurrence le Président de la République. La maladie soudaine de Abdelmadjid Tebboune est venue chambouler tous les «calculs» de la campagne. A cela, il faut ajouter les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce rendez-vous de «l’Algérie nouvelle». La crise sanitaire, qui a déjà bouleversé le quotidien de chacun, que cela soit dans le pays ou ailleurs, s’est imposée comme paramètre incontournable dans toute lecture des résultats, notamment le taux de participation.
La carte électorale de ce 1er novembre sera dorénavant un repère pour les prochains rendez-vous des urnes. Il ne peut y avoir de comparaison avec les précédents. Ce référendum reste la première procédure de vote qui se déroule en temps de pandémie. La Covid-19 n’explique pas à elle seule un faible taux de participation, mais son impact est néanmoins à prendre en compte.
Les lectures des résultats qui découleront de cette nouvelle phase escomptée par «l’Algérie nouvelle» seront intéressantes à analyser. Elles annoncent les prémices des prochaines joutes électorales. D’ores et déjà, il faut se préparer aux élections locales et législatives.