Poursuivi pour «incitation à porter les armes contre des représentants de l’Etat, incitation à attroupement non armé et publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national», le militant politique et homme d’affaires Rachid Nekkaz a été condamné, hier, par le tribunal de Dar El Beïda, et selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), à une peine d’un an de prison ferme avec le versement d’une amende de 200 000 dinars. Plus tôt, lors de l’audience instruite par la Cour criminelle du Tribunal de Dar El Beïda, le procureur avait requis un maximum de 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 200 000 dinars.
Pour rappel, Rachid Nekkaz avait bénéficié d’une mesure de «liberté provisoire» en février 2021 dans le contexte des grâces présidentielles. Son arrestation remontait, quant à elle, au mois de novembre 2019, suite principalement à des propos et appels à la violence, qu’il aurait tenus contre les députés chargés du vote de la loi sur les hydrocarbures. Le juge d’instruction avait, en ce sens, décidé d’un placement en détention provisoire à la prison de Koléa puis à Labiod Sidi El Cheïkh (El Bayadh), pour «atteinte à l’unité nationale», «incitation à la violence par le biais des réseaux sociaux». Ayant déjà purgé sa peine, Rachid Nekkaz est donc libre.
Par ailleurs, il est à rappeler que Rachid Nekkaz avait tenté, sans succès, de se présenter à l’élection présidentielle, en renonçant pour cela à sa nationalité française, son mouvement politique du nom de Mouvement de la jeunesse pour le changement, reste à ce jour «non agréé».