Après sa nomination, jeudi, par Abdelmadjid Tebboune, le nouveau ministre des Transports Abdallah Moundji a pris ses fonctions hier. Il remplace un intérimaire à ce poste, en l’occurrence, Kamel Nasri, chargé le 10 mars en cours de prendre en charge le secteur, suite au limogeage de Aïssa Bekkai pour «faute grave» dans l’accomplissement de ses missions, avait justifié la présidence de la République, sans donner de détails sur la faute commise par le ministre évincé.
L’installation du nouveau ministre des Transports a eu lieu lors d’une cérémonie de passation de consignes qui s’est déroulée au siège de la tutelle. A cette occasion, M. Moudji a tenu à remercier le président Tebboune pour «la confiance qu’il a placée en lui», ajoutant que «les objectifs et la feuille de route du secteur sont ceux tracés par le président de la République et contenus dans le plan d’action du gouvernement». Il a souligné que son secteur revêt un «caractère spécial», car «il gère un service public à destination de la population qui attend beaucoup de nous». M. Moundji a affiché sa volonté de travailler avec l’ensemble des compétences pour améliorer la gestion du secteur et atteindre ses objectifs. De son côté, M. Nasri a estimé que l’expérience et les compétences de son successeur vont donner un «nouvel élan» au secteur des transports.
Arrivé du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, où il occupait le poste de Secrétaire général, le nouveau premier responsable du secteur des Transports prend ses fonctions dans une conjoncture marquée par un véritable cafouillage au niveau de la gestion du programme supplémentaire de vols que doit opérer Air Algérie. Un premier programme du genre, publié le 9 mars par le ministère des Transports, a été retiré le lendemain, c’est-à-dire le jour même du limogeage de l’ex-ministre du secteur Aïssa Bekkai.
Jeudi, le même scénario s’est produit à propos d’un nouveau programme annoncé par la tutelle à travers un communiqué publié sur ses pagesnFacebook et Twitter, avant de le retirer moins d’une heure et demie après. Selon le communiqué, le programme d’Air Algérie allait compter 64 vols supplémentaires, essentiellement vers la France, à partir du 27 mars (aujourd’hui).
«En application de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relative au renforcement du programme actuel de dessertes aériennes de la compagnie nationale Air Algérie sur le réseau international, le ministère des Transports annonce que la première phase du programme supplémentaire des vols prendra effet à compter du 27 mars 2022», est-il indiqué dans le communiqué, publié et retiré le jour de la nomination d’un nouveau ministre des Transports, faut-il le souligner.
Le nouveau ministre prend ses fonctions dans cette conjoncture, mais surtout dans une phase où le secteur doit relever une série de défis, à travers une feuille de route tracée par les autorités du pays.