En dépit de plusieurs projets réalisés pour la décongestion du trafic routier à Alger, le problème des encombrements demeure entier dans la capitale, faisant vivre le calvaire quotidiennement
à une grande partie des automobilistes.
Par Feriel Nourine
C’est pour cela, d’ailleurs, que les efforts des pouvoirs publics, et à leur tête le ministère des Travaux publics, se poursuivent en vue de multiplier les solutions au profit de la circulation routière d’une ville, où la vie au volant est loin d’être une partie de plaisir pour les usagers. Côté autoroute, c’est surtout la partie Est et la rocade Sud qui vivent le plus de tracas, sachant qu’elles constituent un passage obligé en direction des différentes zones administratives, commerciales et industrielles, pour ne citer que ces lieux de fortes concentration de véhicules, notamment les poids-lourds à destination des zones industrielles. Pour remédier à la situation, plusieurs projets sont déjà inscrits dans le programme de la tutelle dont ceux portant sur les deux grands axes de l’Autoroute de l’Est et la rocade Sud, présentés en décembre dernier par le ministre en Conseil du Gouvernement. Mercredi dernier, le même dossier était programmé dans une nouvelle réunion du Gouvernement, tenue par visioconférence, et qui a vu l’examen de deux projets de décrets exécutifs portant déclaration d’utilité publique des opérations visant la décongestion du trafic routier de la capitale, indique un communiqué du Premier ministère Il s’agit d’un projet de décret exécutif portant déclaration d’utilité publique la réalisation d’une trémie à l’intersection de la Route nationale (RN) 08, la RN 61 et le Chemin de wilaya (CW) 59 aux Eucalyptus, et d’un autre relatif à la réalisation du dédoublement du CW 133 sur un linéaire de 6,5 kilomètres, section située entre le CW 142 et le CW 233, y compris deux ouvrages d’art, a-t-on précisé de même source. Ces deux réalisations figurent parmi les « projets urgents » visant la décongestion du trafic routier de la capitale, souligne le communiqué. « Projets urgents » qui ne sont, toutefois, pas les premiers à être classés sur ce registre par les autorités concernées. D’autres projets ont été évoqués par le passé, sans avoir été entamés, alors que parmi ceux qui l’ont été, il y a ceux qui n’ont pu être parachevés en dépit des espoirs de désengorgement du trafic routier qu’ils avaient semé chez les automobilistes. L’on peut citer dans ce chapitre le projet du système de régulation et du contrôle de la circulation dans la capitale, lancé en 2016 avec une entreprise espagnole et qui semble avoir été définitivement abandonné après que ce partenaire a annoncé son retrait depuis une année déjà. Ainsi donc, après avoir longtemps traîné, le fameux projet qui devait permettre à la capitale de sortir de la torpeur des embouteillages à toute heure a fini par subir un sérieux coup venu rappeler les difficultés dans lesquelles il avait évolué depuis son entame, dépassant largement les délais qui avaient été fixés initialement pour sa livraison. D’où la question quel sera réellement le sort des nouveaux projets dégagés pour faire sortir la capitale de la souffrance de la congestion routière. En tous les cas, le ministre des Travaux publics ne manque pas une occasion pour mettre en évidence le plan général de circulation que son département est en train de tracer pour Alger. «Nous avons lancé une importante étude pouvant désengorger le trafic routier », avait fait savoir Kamel Nasri, il y a trois à quatre mois. Ce plan général de la circulation «va être un modèle pour les autres wilayas du pays», avait assuré le ministre. Ces assurances tiendront-elles la route ?