Par Rédaction culturelle
Les éléments de la brigade économique et financière (section de lutte contre l’atteinte au patrimoine culturel) de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Souk Ahras ont saisi plus de 40 pièces archéologiques préhistoriques et arrêté deux personnes qui s’apprêtaient à les vendre, a annoncé mardi dernier le chargé de communication de la Sûreté de wilaya, le lieutenant Hamza Sassi. Dans une déclaration à l’APS, la même source a précisé que ces mêmes éléments ont agi sur la base d’informations relatives à un trafic d’antiquités par deux suspects qui ont été arrêtés en flagrant délit de vente de pièces archéologiques. La perquisition des maisons des suspects, après autorisation du procureur de la République, a permis de découvrir dans l’une des deux maisons 40 pièces archéologiques du patrimoine protégé par la loi. L’examen effectué par des experts du Musée national de Cirta (Constantine) a révélé que ces pièces sont des outils taillés sur silex de la période préhistorique protégée en vertu de la loi sur le patrimoine culturel 04/98. Présentés à la justice pour « délit de vente et recel de biens culturels classés et trafic », les mis en cause ont été placés sous contrôle, souligne la même source. Par ailleurs, en plus des efforts des services spécialisés de la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale a également des cellules spécialisées dans la protection des biens culturels et historiques qui effectuent régulièrement des descentes de patrouilles dans les sites historiques et les zones archéologiques protégées dans cette zone frontalière dont l’ampleur du trafic et le pillage des biens culturels a atteint des dimensions effarantes.
Pour rappel, l’année passée entre début janvier et fin juin 2019, plus d’une centaine de pièces archéologiques ont été saisies et une dizaine de personnes arrêtées par les services de la cellule régionale de lutte contre le trafic du patrimoine culturel et de protection des biens culturels relevant du groupement régional de la Gendarmerie nationale de Souk Ahras.
Le responsable de cette cellule, l’adjudant Saïd Tamine, avait souligné que cette cellule jouait un rôle préventif grâce aux patrouilles effectuées au niveau des sites archéologiques en coordination avec la Direction de la culture, de contrôles sur le réseau routier et les axes menant aux sites archéologiques, en plus de souricières tendues au niveau des frontières et des passages utilisés par les contrebandiers.n