En visite de travail à Touggourt, la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, a inauguré le Centre d’enfouissement technique (CET) intercommunal de Nezla, avant de visiter dans la commune de Témacine une usine privée, spécialisée dans l’industrie métallique à partir de la récupération de déchets ferreux. Lors de son déplacement, Samia Moualfi a mis l’accent sur la généralisation du tri sélectif des déchets et leur exploitation économique. Elle a appelé le responsable de cet établissement à adopter le système du tri sélectif comme moyen d’aller vers un recyclage «productif» des déchets. Pour la ministre, ce projet environnemental ne peut être concrétisé qu’à travers la conjugaison des efforts de tous, «la question relève de la responsabilité de tous, sans exception». Elle a insisté sur le volet de la sensibilisation dans les milieux en rapport direct avec la question de l’environnement. Le ministère de l’Environnement a arrêté une stratégie nationale de gestion intégrée des déchets à l’horizon 2035, s’appuyant sur le tri sélectif, ainsi que le renforcement du rôle du secteur privé à travers un partenariat public-privé, afin d’encourager les jeunes à investir dans ce créneau. «Le recyclage optimal des déchets est susceptible de générer quelque 92 milliards de dinars annuellement», a souligné la ministre de l’Environnement, faisant remarquer que leur récupération et leur recyclage restent encore «très faibles», n’ayant pas excédé 9% en 2019. L’Algérie produit annuellement 34 millions de tonnes de déchets, dont 50% de déchets organiques pouvant être recyclés et devrait, à l’horizon 2035, en produire entre 70 et 75 millions de tonnes, d’où la nécessité d’une gestion intégrée des déchets, au regard de leurs risques sur l’environnement, selon les explications fournies. n