En visite de travail et d’inspection ce samedi dans la wilaya de Tlemcen, le ministre des Travaux publics et des Transports Abdelghani Zaâlane a donné le coup d’envoi officiel de  la réouverture du téléphérique de  Lalla Setti.

Accompagné du wali Ali Benyaïche, le directeur de wilaya des transports Noureddine Attar, le DG de l’Entreprise des transports algériens par câble (ETAC) Wassim Moukahel, le DG de l’Entreprise Métro d’Alger (EMA), Mustapha Kouraba et le vice-président de l’Entreprise POMA (constructeur français) Christian Bouvier, le ministre a pris place dans une télécabine jaune flambant neuf pour la « navette » inaugurale qui l’a mené de Lalla Setti jusqu’au grand Bassin via la station intermédiaire de Sidi Chaker. « C’est un atout, un acquis pour un pôle touristique comme Tlemcen », soulignera le ministre en évoquant dans ce sillage le Grand Bassin qui abrite le théâtre de verdure et le grand parc d’attractions et de loisirs de Lalla Setti avant d’indiquer que la réalisation du téléphérique s’inscrit dans une stratégie de diversification des modes de transport. A noter que l’ancien téléphérique bleu construit par la société suisse Garaventa, qui fut inauguré en 2009, était à l’arrêt depuis 2015 pour des problèmes de câblages arrivés à terme de leur durée de vie. C’est le constructeur POMA qui a été choisi pour les travaux de renouvellement des câbles et le changement des télécabines. Le coût de l’opération est estimé à 100 milliards de centimes, croit-on savoir. Le nouveau téléphérique est géré par l’Entreprise des transports algériens par câble (ETAC) domiciliée à Alger, qui « supplante » ainsi l’ETUT (entreprise des transports urbains de Tlemcen). Cette entreprise de transport algérien par câbles est une société mixte, détenue à 51% par l’Algérie et 49 % par le groupe italo-français POMA, leader mondial du téléphérique, assure la gestion et la maintenance de l’ensemble des appareils urbains de transport par câble du pays. Les 51% de la partie algérienne sont détenues à 41% par l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) et à 10% par l’Entreprise du métro d’Alger (EMA). Il faut savoir que l’ETAC, une société de droit algérien, a été créée dans le cadre d’un partenariat entre l’Entreprise Métro d’Alger (EMA), le groupe Transtev et Pomagalski. L’EMA contribue activement à la mise en place et l’aboutissement des objectifs de l’ETAC qui est chargée de la préparation à l’exploitation, et la maintenance des installations de transport par câble en Algérie (téléphériques et télécabines), l’étude et la réalisation des systèmes de transport par câble en Algérie et l’assemblage des télécabines. Il convient d’indiquer que le téléphérique, version ETAC, qui « repose » sur 11 pylônes sous-tendant une ligne de 1 689 m avec une vitesse de 6 m/s, est doté de 26 cabines dont la capacité d’accueil est de 10 personnes chacune. Le débit est de 1 500 usagers/h (dans un sens), la durée de parcours étant de 8 mn. La plate-forme de départ est localisée au site du Grand bassin (théâtre de verdure), avec une station intermédiaire (site de l’ex-DNC) près du lycée Polyvalent, avant d’aboutir au plateau de Lalla Setti (parc d’attractions), qui culmine à plus de 800 m. Le téléphérique fonctionnera du dimanche au jeudi de 7h30 à 19h30 (les vendredis et samedis de 8h30 à 19h30) alors que la fermeture de la télécabine sera tous les lundis après-midi sauf pendant les vacances. Le prix de la place pour le grand public est fixé à 50 DA (une hausse de 20 DA) ; il est cependant prévu une réduction pour les étudiants ainsi que pour les abonnés. A l’occasion de la (re)mise en service du téléphérique ce dimanche, le public a été gratifié d’une navette à titre gracieux.