Pour ce 52e vendredi d’avant la célébration du premier anniversaire du mouvement du 22 février 2019, la rue a connu une grande mobilisation. Beaucoup se sont projetés dans le rendez-vous de vendredi prochain pour donner un retentissement historique et grandiose à une marche qui constituera un marqueur du souffle long et soutenu de la révolution pour imposer le changement politique et la rupture avec le système en place. Des revendications qui sont toujours à l’ordre du jour, une année après l’irruption du peuple dans la rue et qui sont exprimées à travers des slogans qui reviennent comme un leitmotiv et que les marcheurs adaptent au gré des évènements. Ainsi, on continue à réclamer l’instauration d’un Etat civil et le retrait des militaires du champ politique, la libération de la presse et de la justice, la libération des détenus politiques, à l’exemple de Tabou et Boumala dont on dénonce le prolongement de l’incarcération qu’on qualifie d’injuste et d’arbitraire.
La plaidoirie du magistrat du tribunal de Sidi M’hamed, M. Belhadi, qui a requis la relaxe de manifestants en défendant le principe de l’indépendance de la justice, a été saluée comme un acte historique d’honneur et de résistance. Clin d’œil à Nabila Djajnine, la militante féministe assassinée par les islamistes à Tizi-Ouzou, il y a 22 ans, jour pour jour, le 15 février 1995. Ses photos et des articles de presse relatant l’assassinat odieux qui l’a ciblée ont été exhibés dans le défilé.