«La figue fraîche dans la wilaya de Tizi Ouzou» est l’intitulé du séminaire qui s’est tenu, dans la journée de lundi, au village Lemsella, dans la commune d’Illoula Oumalou (une trentaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou).
Initié par la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec l’association «Tighilt Lemsella», qui organise depuis années la Fête annuelle de la figue, cet événement a réuni plusieurs acteurs du secteur, à commencer par les techniciens de la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou, la Conservation des forêt, l’institut de technologie et moyens agricoles spécialisés (ITMAS), la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) et, bien sûr, de nombreux agriculteurs et producteurs de ce fruit de la région de Bouzeguène. Près d’une dizaine de communications ont été inscrites au programme de cette rencontre qui s’est penchée sur des thèmes divers et portant sur le développement, la promotion et la valorisation par divers moyens de cette filière agricole.
L’expérience de l’association de Taourirt Lemsella, dans le domaine du développement du figuier, la situation du figuier dans la région de Bouzeguène, qui est une étude de cas sur le passé et le devenir de ce produit du terroir jadis emblématique de la Kabylie, les procédés de séchage de la figue, ont été au centre des débats qui ont posé la sempiternelle question du sauvetage de cet arbre millénaire par le lancement de projets de régénération du patrimoine existant en vue de sa pérennisation.
Une ambition portée par les membres de l’association qui avaient sollicité l’aide des autorités compétentes pour la relance de tous les projets visant à développer la filière de la figue. Il s’agit bien sûr de laréalisation d’une unité de séchage de figues, un projet phare que les organisateurs voulaient à tout prix concrétisé.
Outre ce projet, les villageois aidés par les spécialistes de la région, comptent réaliser une pépinière de figuiers qui constituera un atout majeur pour le développement de cette culture. Il faut rappeler que cette culture compte plusieurs qualités de figues qui font la richesse du patrimoine local.
Les participants ont eu aussi à débattre de l’expérience de labellisation de la figue sèche de Beni Maouche (wilaya de Béjaïa).
A travers ce procédé, c’est la problématique de la commercialisation de ce fruit du terroir qui a retenu l’attention des participants. Ces derniers ont déploré l’absence de circuits de commercialisation de ce produit dans un marché caractérisé par l’anarchie et la désorganisation.
L’absence de circuits de vente de ce produit figure parmi les facteurs décourageants pour les producteurs et qui se répercute sur la bourse des consommateurs. Ce produit agricole est exposé à la vente particulièrement dans les marchés informels ou sur les abords des routes à des prix exagérés, atteignant 600 DA le kilogramme, voire plus. La mise en place d’une stratégie adéquate s’impose pour corriger les disfonctionnements dans la commercialisation de tous les produits du terroir comme la figue fraîche et sèche, la figue de Barbarie et l’huile d’olive, qui sont des éléments indispensables pour le développement de l’économie locale.