L’été, période de grandes chaleurs, n’est pas seulement synonyme d’évasion, de farniente et de bon temps. Bien au contraire, c’est aussi une saison de dangers, aussi bien en mer, que sur les routes, et en termes de consommation. Les intoxications alimentaires, en particulier, sont très redoutées en cette période, notamment durant les fêtes.
En termes de chiffres, 5 épisodes toxi-infections alimentaires ont été recensés depuis le début de l’année en cours à ce jour au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou par les services de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de la direction locale du commerce. Alors que le nombre d’intoxications enregistrées depuis la période allant du 1er janvier au mois de juillet en cours s’élève à 78 cas. A préciser que la quasi-totalité de ces cas sont enregistrés lors des fêtes familiales et des offrandes. Pour faire face à ce phénomène et surtout éviter au maximum à ce que ces intoxications ne se produisent, le paquet a été mis sur la prévention. D’ailleurs, une campagne de sensibilisation a été lancée par la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou pour inciter le consommateur à boycotter la restauration dans les fast-foods et de veiller sur le contrôle de la chaîne de froid de la conservation des produits alimentaires, notamment au niveau des grandes surfaces commerciales. « J’appelle les citoyens à être vigilants en matière de conservation ou bien d’hygiène, mais aussi d’éviter la rupture de la chaîne du froid et de veiller rigoureusement sur la température de la conservation des produits laitiers et des viandes toutes catégories confondues », dira la responsable au niveau du service de contrôle de qualité de la direction du commerce. Un appel à la vigilance qui entre dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre ce fléau notamment durant la saison estivale durant laquelle on enregistre une hausse des températures qui a touché l’ensemble des localités de la capitale du Djurdjura. Pour leur part, les services de la direction locale de la santé et de la population (DSP) ont mis en garde sur le nombre effarant de malades ayant subi des intoxications alimentaires qui ne cessent d’augmenter et qui sont transférés au niveau des services des urgences du CHU Nedir-Mohamed ou au niveau des points d’urgence installés dans les établissements public de santé de proximité (EPSP). A souligner que vu cette grande affluence de malades vers certains EPSP, de nouveaux points d’urgence dans certaines communes ont été mis en service. A titre d’exemple, Draâ El-Mizan où le nombre de malades a atteint 45 cas d’intoxications déclarées par jour. Ce qui a nécessité le renforcement de la prise en charge de ces malades, a indiqué, le Dr. Idir Oulamara, responsable au niveau de la DSP. Le même spécialiste a mis en exergue que ces intoxications sont dues non seulement aux repas qui ne répondent à aucune norme d’hygiène, mais aussi peuvent être à l’origine de la qualité de l’eau impropre à la consommation. Pour cela, les populations issues des localités déficitaires en matière d’alimentation en eau potable (AEP) sont appelées à être vigilantes notamment concernant la traçabilité de l’eau des citernes pour éviter tout spectre d’intoxications. Il faut savoir, explique-t-il, qu’il y a des germes qui se reproduisent facilement et d’autres peuvent être nocifs une semaine après. Dans le même sillage, il a insisté à veiller sur le respect de la chaîne de froid des produits sensibles facilement altérables, comme les viandes, les produits laitiers et dérivés qui sont vulnérables à la prolifération microbienne. « Les signes d’altération dues à la rupture de la chaîne du froid, la mauvaise conservation, le manque d’hygiène durant la préparation des repas et la consommation de produits douteux et non-conformes sont faciles à déceler : odeurs, aspect anormal… Le même médecin a appelé les citoyens de boycotter les produits commercialisés sur le marché informel puisqu’ils ne répondent à aucune norme d’hygiène. « Il faut éviter l’approvisionnement des produits non conformes vendus sur le marché parallèle exposés au soleil et opter pour ceux qui se vendent dans des lieux commerciaux contrôlés avec traçabilité et étiquetage. Tout en veillant sur le respect de la conservation des viandes blanches et rouges et des produits dérivés (viande hachée, pâté, cachir). n