Les éléments de la Protection civile de la wilaya de Tipasa sont intervenus, lundi, pour sauver deux jeunes harraga et récupérer le corps sans vie d’un troisième, dont l’embarcation qui les emmenait vers des contrées européennes de rêve s’est trouvée en difficulté au large de la wilaya.
L’intervention des plongeurs a eu lieu à 400 miles au large de la commune de Damous, où les trois jeunes aventuriers se sont retrouvés ballotés par les vagues que des pêcheurs ont signalé. Selon la Protection civile, les trois jeunes, dont la victime, sont âgés de 17 ans à 31 ans et originaires de Mostaganem.
Le phénomène des départs clandestins des jeunes, vers des contrées européennes, semble reprendre de plus belle, ces dernières semaines, en raison de la panne politique dans laquelle se trouve le pays et la perte d’espoir en des jours meilleurs selon les commentaires entendus ici et là.
Il faut signaler que la wilaya de Tipasa est devenue une région privilégiée pour ces départs clandestins et se souvenir que durant le mois de juillet 2018, ce sont des jeunes de cette wilaya qui ont été secourus par les gardes-côtes à Cherchell. Les gardes-côtes avaient secouru, tôt dans la matinée, pas loin de la plage Rocher blanc, 10 personnes qui étaient à bord d’une embarcation de pêche qui avait chaviré. Après cette opération de sauvetage, la police maritime a saisi des téléphones portables ainsi qu’un instrument de navigation maritime.
Le service des urgences avait reçu ces derniers, dont une femme âgée de 25 ans, et placés en observation médicale. La majorité de ces jeunes avaient juste perdu connaissance, tandis que d’autres ont subi un choc émotionnel.
Les recherchent se sont poursuivies, en vain, pour tenter de trouver les trois autres personnes portées disparues (deux originaires de Cherchell et une troisième d’Alger), au large de Cherchell, Les mêmes forces ont, par la suite, remis les jeunes secourus aux services de la Gendarmerie nationale de Cherchell, dans le cadre de l’enquête judiciaire qui a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Durant la même année, la police maritime marines avaient mis en échec, le 12 juillet dernier, une tentative d’émigration clandestine menée par 9 jeunes, au large de la plage Gouraya à l’extrême-ouest de Tipasa. Une année auparavant, c’est-à-dire en août 2017, 7 autres harraga sont partis des plages de la région de Bou Haroun dont une femme âgée de 21 ans, un seul jeune a été retrouvé tandis que les six autres sont toujours portés disparus.
Selon des témoignages de pêcheurs de la région, les jeunes partis dans une embarcation de fortune se sont retrouvés en difficultés au large de Tipasa. n
