Les habitants de deux quartiers, des communes de Bourkika et de Hadjout (dans la wilaya de Tipasa), ont procédé avant-hier mardi à la coupure de la circulation, pendant toute la journée, sur des axes routiers importants créant un grand malaise parmi de nombreux citoyens, excédés par ce genre de protestation qui les pénalise.
L’action de protestation des habitants du quartier Fekrache Abdelkader, situé dans la périphérie de la commune de Hadjout, qui ont bloqué tous les accès, menant ou sortant de Hadjout, que ce soit en direction du chef-lieu de wilaya ou de sa partie ouest en particulier sur la RN 11 menant vers Nador. Jusqu’à 17 h, au moins au moment de notre second passage sur le lieu de la protestation, aucun véhicule n’était autorisé à passer, créant un grand malaise parmi les automobilistes qui ne comprennent pas qu’on les prenne en otage, pendant presque toute une journée, alors que les responsables ne sont nullement touchés par cette forme de protestation et sont, calfeutrés dans leurs bureaux à l’abri de tout désagrément. Le plus étonnant, selon nos constatations, est qu’aucun responsable, ni maire ni chef de daïra, et encore moins de policiers ni gendarmes ne se sont manifestés au niveau des points de blocage de la circulation, laissant les citoyens face à face, en particulier à l’entrée du quartier Fekrache Abdelkader. De jeunes adolescents, très agressifs, contrôlaient les points d’accès et quelques porte-paroless auto-désignés ont, même, chassé les journalistes de la presse écrite, réclamant la présence de la caméra, le seul moyen crédible, selon eux, pour faire part de leur mal vie. Les revendications sont toujours les mêmes, à savoir la dénonciation de l’état déplorable des routes, l’accès au gaz naturel, l’électrification publique, inexistante, le transport et autres récriminations contre leurs mauvaises conditions de vie selon eux.
Mêmes revendications au niveau du quartier de Bourkika bloqué par des citoyens avec, toutefois, l’intervention du maire Belkacem Taiboune qui a indiqué que les problèmes cités étaient, déjà, consignés et seront pris en charge dans les prochains projets. Il s’agit, entre autres, du déficit en éclairage publique, qui pénalise les citoyens en particulier les jeunes étudiantes qui quittent tôt leurs domiciles, toujours dans l’obscurité totale qui se retrouvent également face à des hordes de chiens errants, sans oublier les ordures ménagères déversées devant les établissements scolaires. Concernant l’amélioration urbaine, un projet prioritaire à lancer prochainement selon ses propos, le P/APC a indiqué que sa commune lui a débloqué une cagnotte de 7 milliards de centimes. Le phénomène de blocage de la circulation, en signe de protestation, est devenu un véritable casse-tête pour les citoyens et les automobilistes, qui se sentent toujours otages, ajoutant à leurs difficultés quotidiennes. n