Le début de l’année 2020 a commencé de manière tragique dans la wilaya de Tipasa avec l’annonce d’un deuxième assassinat, un jeune de 18 ans, après celui d’un enfant de 13 ans, qui s’est produit à Sidi Rached le lendemain du réveillon.

Les éléments de la Protection civile sont intervenus, lundi, pour transporter la dépouille d’un jeune de 18 ans, retrouvé mort dans le quartier des frères Menouar dans la commune de Koléa. La victime avait reçu des coups de couteau au niveau du coup et du ventre, ce qui laisse supposer qu’il s’agit d’un crime crapuleux, en attendant les résultats de l’enquête déclenchée par les services de sécurité. Il faut rappeler qu’au début de janvier, le responsable de la police judiciaire avait fait part de l’assassinat crapuleux du jeune B.K., par cinq jeunes délinquants sans antécédents judiciaires, qui ont été arrêtés. La jeune victime, âgé de 13 ans, originaire de Relizane, était en visite familiale dans la commune de Sidi Rached. Lors d’un point de presse du chef de service de la police judiciaire, le commissaire principal Mourad Abdenour a indiqué que les prévenus, originaires de Sidi Rached, ont été présentés devant le juge sous l’inculpation de « détournement de mineur, meurtre avec préméditation, non-dénonciation de crime et dissimulation d’un crime ». L’annonce de ce crime a créé un climat d’insécurité auprès des familles avec son lot de rumeurs malveillantes, suite à l’assassinat de l’adolescent, mardi en soirée, c’est-à-dire la veille de la nouvelle année à Sidi Rached, par des chômeurs, dont cinq ont été appréhendés par les services de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Tipasa. Les cinq individus suspectés, dont les deux principaux accusés, impliqués dans l’affaire de détournement et de meurtre du mineur, ont été identifiés en moins de 24 heures par les éléments de la police judiciaire avec l’appréhension du principal suspect et de son acolyte, âgés de 20 et de 22 ans. Deux jours après, les trois autres éléments de la bande impliqués dans ce crime, âgés de 20 à 30 ans, tous chômeurs mais sans antécédents judiciaires, ont été arrêtés après avoir tous reconnu les faits de ce crime odieux. Le corps du jeune garçon a été retrouvé au petit matin avec plusieurs blessures au niveau de la tête dans la forêt près de l’oued El Myat, situé entre Sidi Rached et Aïn Tagourait, à 3 km de la RN 11 près du quartier Berkane. Le même responsable avait tenu, lors du point de presse, à démentir la rumeur selon laquelle les suspects activaient dans le cadre d’une organisation spécialisée dans le rapt d’enfants, soulignant qu’il s’agit d’une affaire de détournement de mineur et de meurtre d’enfant. Le responsable a tenu à se limiter aux faits dévoilés et reconnus par les prévenus afin de préserver le secret de l’enquête et l’honneur des familles en ajoutant que ces derniers ont été présentés devant le Parquet près le tribunal de Tipasa qui statuera. Par ailleurs, toujours le 1er janvier, un malade mental de la commune de Hadjret Ennous est la première victime de la route de l’année 2020, enregistrée suite à un accident de la circulation, selon le responsable de la cellule de communication de la Protection civile. La victime, âgée de 45 ans, a été écrasée par un camion au niveau de la commune de Hadjret Ennous, traversée par la RN 11, en raison probablement d’un manque de vigilance, de prudence et de l’excès de vitesse, considéré comme la première cause des accidents de la route selon les statistiques officielles. L’autre nouvelle, pas réjouissante pour les jeunes et les familles, est celle relative au phénomène des harraga qui a connu un développement inquiétant dans la wilaya de Tipasa ces derniers mois. En effet, au cours de la première semaine de janvier, 12 harraga ont été secourus puis transférés à l’hôpital de Cherchell pour subir des examens après leur mésaventure en mer qui leur vaudra une arrestation comme prévu par la réglementation. Les 12 harraga, originaires des communes de Cherchell, Bou Ismaïl, Menaceur, Béjaïa et Alger, sont âgés entre 16 ans et 30 ans.