L’Association des investisseurs dans l’agriculture (AIA) de la wilaya de Tipasa est née il y a un an et sa première sortie a été organisée à l’occasion de la dernière fête des agrumes, où ses membres ont ouvert un stand qui offrait des jus d’oranges fraîchement cueillies le matin de leurs vergers, une bonne technique pour attirer les visiteurs.
Présidée par Sofiane Boumaâza, cette association, dont le siège se trouve à Hadjout, regroupe des investisseurs engagés dans le cadre de partenariats agricoles qui connaît un engouement important dans la wilaya. Pour l’instant, selon son président, celle-ci regroupe 600 adhérents sur les 890 investisseurs dans la wilaya, tout en précisant que les adhésions arrivent au fur et à mesure de la découverte de l’association et de son programme de travail. L’objectif de cette association est de prendre en charge les problèmes et préoccupations nombreuses des investisseurs dont ceux liés à l’absence d’actes de concession et les cartes de fellahs, qui gênent beaucoup le fonctionnement de cette nouvelle formule de partenariat. Notre interlocuteur expliquera que, pour le moment, « la loi interdit à l’investisseur d’avoir une carte de fellah, délivrée par la Chambre d’Agriculture de la wilaya. Pour y avoir droit, il faut disposer d’un acte de propriété, d’un acte de concession ou d’un contrat de location. Or, à l’heure actuelle, nous n’avons pas d’actes de concession publié ni enregistré et c’est absurde, car c’est nous qui travaillons la terre mais nous restons dépendants du fellah pour le moindre petit achat d’engrais ou autres intrants agricoles.
Même chose pour les problèmes d’irrigation, nous ne pouvons pas avoir d’autorisation de forage. Là aussi, il faut, obligatoirement, passer par le fellah avec lequel le contrat de partenariat a été signé.
L’acte de partenariat n’est toujours pas publié et nous investisseurs, nous mettons de l’argent dans l’exploitation et s’il y a un contrôle vous êtes responsable et donc pénalisés. » n