Après avoir vécu au rythme des échéances politiques, en 2021, qui, par sa participation, qui, par sa position de boycott, plusieurs formations sont à l’heure des préparatifs de leurs assises organiques durant l’année 2022. Ces rendez-vous interviennent, cependant, dans un contexte marqué par le recul des partis politiques qui ont subi une forte désaffection populaire.

PAR NAZIM BRAHIMI
Le bal a été ouvert, hier, par le parti de Talaie El-Houriyet, qui se cherche toujours une voie et une place dans l’échiquier politique national, notamment depuis le retrait de son fondateur et ancien président, Ali Benflis, de la vie politique, au lendemain de l’élection présidentielle de décembre 2019. Le congrès du parti de l’avant-garde des libertés a pu être programmé après plusieurs reports, parfois à cause de la pandémie et parfois pour des divergences internes, un mal que tentent les congressistes du parti de surmonter. Le parti a expérimenté, faut-il le préciser, diverses formes de structuration depuis le retrait de Benflis, passant de premier responsable par intérim à la direction collégiale, confiée depuis mars 2021 jusqu’à ce congrès, au président de la Chambre nationale des notaires Réda Benouanane.
Ce dernier est d’ailleurs candidat à la présidence du parti en compétition avec l’avocat et membre de l’Organisation des avocats algériens, Sedrati Brahim, selon un communiqué du parti rendu public hier à l’ouverture des travaux du congrès qui réunit 488 délégués. Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) prépare son congrès ordinaire, le 6e depuis la création du parti en 1989. Un rendez-vous prévu pour le mois de juin et au cours duquel il sera procédé à l’élection d’un nouveau président du parti pour succéder à Mohcine Belabbas en poste depuis mars 2012.
De son côté, le congrès ordinaire du Front des forces socialistes (FFS) ne se prépare pas dans la sérénité compte tenu des divergences qui traversent son Instance présidentielle, partie une nouvelle fois en lambeaux. Si la divergence était latente jusque-là, elle a fini par se révéler et s’inviter dans l’espace public depuis qu’un communiqué, de cette même instance présidentielle, annonçait la fin de mission du secrétariat national du parti en confiant au premier secrétaire Youcef Aouchiche la mission de nommer un nouveau cabinet. «L’instance présidentielle du parti avait désigné le Premier secrétaire en date du 31/08/2020 pour un mandat d’une année conformément aux textes du parti. Nous avons demandé à nos camarades membres de l’instance présidentielle de l’inviter à présenter son bilan devant les membres du conseil national et à désigner un nouveau premier secrétaire, conformément aux textes du parti, avec un secrétariat réduit pour préparer le prochain congrès national. Mais, notre demande s’est toujours heurtée au refus de ces derniers», ont noté Soufiane Chiouk et Mohamed Hadji, dans un message aux membres du Conseil national. «… Nous avons pris nos responsabilités pour vous informer, en premier lieu, pour que tous ensemble nous allions examiner et chercher les voies et moyens de sortir le parti de cette situation», ont-ils ajouté, dans ce qui augure de tensions supplémentaires dans la préparation du congrès.
Du côté du FLN, le cap a été mis sur le congrès depuis la tenue des sénatoriales, qui ont confirmé la position de leadership de l’ancien parti unique, dont le secrétaire général, Baadji, promet «un congrès inclusif et responsable, lors duquel les militants décideront de l’avenir du parti en toute souveraineté», alors que ses contestataires veulent l’écarter à l’occasion de ses assises organiques. Le Parti des travailleurs (PT) prépare, lui aussi, son congrès, le huitième, prévu avant la fin du premier semestre de l’année en cours, selon ce qu’a décidé le Comité central du parti qui a indiqué avoir informé les services du ministère de l’Intérieur.
Début janvier, le Conseil d’Etat a prononcé la suspension «temporaire» des activités du Parti socialiste des travailleurs (PST) et de «fermer ses locaux», reprochant au parti «la non-tenue de son congrès de mise en conformité dans les délais». n