La nouvelle liste comprenant 2 608 produits, dont l’imposition varie entre 30% et 100% dans le cadre du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) telle qu’envisagée par le ministère du Commerce va-t-elle connaître une révision à la baisse du nombre de produits concernés ? C’est en tout cas le souhait de l’Union générale des commerçants
et artisans algériens (UGCAA) et de l’Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce).

Par Bouzid Chalabi
Les deux associations viennent, en effet, de se prononcer sur le sujet à travers un communiqué commun, en appelant non seulement à la révision de cette liste mais aussi à la suspension des taxes sur certains produits.
On lit dans le communiqué signé par les deux parties, daté du vendredi 21 janvier et rendu public seulement hier mercredi, que l’Apoce et l’UGCAA appellent à geler les augmentations des taxes additionnelles provisoires de sauvegarde sur certains produits et la révision de la liste des produits soumis à cette mesure. Notons au passage que cet appel intervient quelques jours après l’annonce faite par le ministre de Commerce, Kamel Rezig, vers le début de mois en cours, de la mise à jour de la liste des produits importés soumis au DAPS, pour en inclure prochainement

2 608 au lieu des 992 actuels.
Cette même source indique en outre que l’appel en question intervient suite « à leur constatation de la situation du marché et l’évolution des opérations commerciales, notamment avec la situation épidémiologique actuelle et son impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Notant aussi que « c’est aussi après avoir pris connaissance de la liste actualisée des produits importés, soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde concernant 2 608 produits au lieu de 992 ». Ainsi, les deux organisations appellent au gel des augmentations de ces taxes et la révision de cette liste ainsi que les taux des taxes. Les rédacteurs du document demandent par ailleurs à ce que certains produits soient retirés de la liste actualisée qui se trouve actuellement au niveau de Secrétariat général de gouvernement pour sa publication au Journal Officiel.
Il est souligné dans le communiqué que la liste contient « des produits dont l’Algérie n’est pas encore en autosuffisance, telle que le prêt-à-porter et les textiles ». Ces deux produits, selon cette source, ne couvrent « que 20% des besoins du marché local, et malgré cela, ils sont soumis à une taxe de 30% ». On apprend aussi par le biais du communiqué que « les revendications communes des organisations découlent de leur conviction de l’existence d’une volonté politique forte, traduite dans les recommandations du Président de la République pour satisfaire les besoins des citoyens et protéger leur pouvoir d’achat ».