Un ballon posé sur lequel les yeux étaient rivés, des pas d’élan, le souffle retenu, un regard vers la lucarne et le cuir qui est mis au fond. Un tir puissant avec une chirurgicale précision pour envoyer l’Algérie jouer sa troisième finale de Coupe d’Afrique des nations. Riyad Mahrez venait d’abattre les « Super Eagles » d’un splendide coup franc. Pour la célébration, notre Fennec a rugi tel un lion !
A la question d’un confrère qui lui avait demandé si c’était le plus beau but de sa carrière, il a répondu que c’était « le plus important ». Humblement et lucidement après avoir considérablement aidé les « Verts » pour faire un pas de plus vers le couronnement. Maintenant, il faudra accomplir ce qui reste de la mission en remportant le trophée de cette prestigieuse compétition.
Avec un élément comme le «Citizen » dans les rangs, on ne peut que légitimer ce qui, quelques mois auparavant, était considéré comme absurde et démesurée ambition. Par moment, beaucoup ont reproché au capitaine de l’équipe nationale un manque d’investissement en pointant un rendement inconstant en sélection. Mais ce n’est que pure aberration. D’ailleurs, en marquant face au Kenya lors du premier match de l’EN dans ce tournoi, il est devenu le premier Algérien à marquer dans trois éditions consécutives. Une performance qui mérite mention. Dimanche soir, en délivrant l’Algérie contre les Nigérians, il avait signé son 13e but avec
« El-Khadra » et le 6e dans la messe africaine quand on confond toutes les séquences dans lesquelles il était présent. Le gaucher, qui compte aussi 28 passes décisives à son actif en 52 apparitions, a dépassé d’une unité Madjer, Menad et Belloumi, trois prestigieux noms. Le natif de Sarcelles (Paris) est un joueur décisif parce que toutes ses réalisations étaient dans les rencontres officielles. Il aime les grands rendez-vous pour se transcender et briller telle une étoile dans le ciel. Une étoile qu’il souhaite décrocher avec ses compères pour faire que cet opus égyptien soit exceptionnel et inscrit dans les achèvements éternels.