par MILINA KOUACI
L’Organisation nationale des professeurs de l’Education (ONPE) a appelé le président de la République à rendre justice aux enseignants pour acquérir une place socioprofessionnelle qui préserve leur dignité et leur noble profession.
Le syndicat rappelle que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait instruit d’ouvrir le dossier du statut particulier pour améliorer la situation socioprofessionnelle des enseignants. Toutefois, les conclusions de la commission chargée du dossier sont «décevantes et en dessous des attentes des enseignants». Il invite ainsi les enseignants à rester vigilants et à se tenir prêts pour toute éventuelle action afin de préserver les acquis et concrétiser les revendications légitimes. «La majorité de nos propositions n’ont pas été prises en considération», regrette le syndicat enseignant. Toutefois, le ministère a le temps de se rattraper avant que le texte ne soit soumis à la Fonction publique.
Le syndicat l’a accusé «ouvertement» de privilégier le corps administratif à celui des enseignants alors que le but, à travers le lancement de ces rencontres bilatérales, est l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants. Il a reproché au ministère de l’Education de ne pas prendre en considération les propositions liées à l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des enseignants, citant entre autres l’unification de la classification des enseignants des trois cycles, la réduction du volume horaire ainsi que l’avancement de grade et promotion automatique et la non-valorisation des diplômes (master et doctorat) sans conditions.
Depuis que le ministère a réuni les syndicats autonomes pour présenter les conclusions de la commission chargée d’élaborer le nouveau statut particulier, des syndicats du corps enseignant ont exprimé leur mécontentement et appelé la tutelle ainsi que le président de la République à intervenir pour prendre en charge leurs revendications et prémunir le secteur des contestations qui pourraient perturber le cours de l’année scolaire.
Volet pédagogique, le syndicat a demandé au ministère de réviser les programmes et manuels scolaires et de trouver une solution radicale au problème de surcharge des classes qui constitue une entrave à l’enseignant et à l’élève. n