Alors que l’année 2022 touche à sa fin, le ministère de l’Education n’a toujours pas soumis une mouture du projet de loi portant statut particulier des corps spécifiques de l’éducation aux syndicats autonomes. Le ministère devrait soumettre ce texte de loi à la commission ad hoc du gouvernement avant la fin de l’année en cours. Les syndicats reprochent ainsi, à la tutelle de ne pas tenir à ses engagements de leur soumettre le texte pour enrichissement avant sa finalisation.

PAR MILINA KOUACI
Après 15 mois d’attente, les syndicats autonomes n’ont toujours pas reçu une copie de la mouture de l’avant-projet de loi portant statut particulier des travailleurs du secteur. Les syndicats continuent de revendiquer une copie intégrale pour se concerter et enrichir le texte de loi.
Le partenaire social s’inquiète du flou qui entoure la question de classification et de promotion, tout en rappelant que le ministère de l’Education s’était engagé à soumettre une copie du projet de loi à son partenaire social avant de le remettre à la commission ad hoc du gouvernement. «Le statut particulier des travailleurs de l’Education nationale devra entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2023 nous a indiqué le ministère de l’Education. Il s’est également engagé à nous soumettre une copie avant de le remettre à la commission ad hoc du gouvernement pour son examen», indique un syndicaliste. Maintenant, que l’année touche à sa fin, et le Président a demandé de parachever le texte de loi dans les meilleurs délais, on ignore si le ministère honorera ses engagements», ajoute le syndicaliste.
Depuis la présentation des conclusions de la commission en charge du dossier, deux intersyndicales ont exprimé leurs réserves et réitéré leur attachement aux revendications qu’elles ont demandé de satisfaire pour ne pas plonger le secteur dans une tension qui perturberait le déroulement de l’année scolaire. Les syndicats autonomes ont manifesté leurs «refus» catégorique de la mouture si elle ne leur est pas soumise pour débat et enrichissement, mettant en garde la «tutelle des tentatives de fuite en avant et d’imposer le fait accompli qui hypothèqueraient la stabilité du secteur». Les syndicats, notamment, du corps enseignant, accusent la tutelle de privilégier le corps administratif sur celui des enseignants alors que le but à travers la révision du statut particulier des travailleurs du secteur est d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des enseignants.
Il y a lieu de rappeler que depuis l’installation de la commission en charge du dossier, 34 rencontres bilatérales ont été organisées avec différents syndicats représentants toutes les catégories des travailleurs de l’éducation. Récemment, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a rappelé la nécessité de parachever dans les plus brefs délais le projet de loi relatif à l’enseignant pour lui permettre d’accomplir sa mission dans les meilleures conditions et d’éduquer des générations qui serviront leurs pays. <