La commission ad hoc du gouvernement poursuit l’examen du projet de loi portant statut particulier des corps spécifiques de l’éducation nationale. Ladite commission, composée des représentants de la direction générale de la Fonction publique, du ministère des Finances et du ministère de l’Education, devrait finaliser les discussions avant la fin du mois en cours.
Les syndicats du secteur, eux, reprochent à la tutelle le retard pris pour la promulgation du nouveau statut particulier devant régir le parcours professionnel des travailleurs du secteur et aussi de ne pas leur soumettre le texte de loi pour son enrichissement, avant sa finalisation.
En effet, plusieurs syndicats ont exprimé leur « refus » du projet, tant qu’il n’a pas été soumis pour enrichissement et ont dénoncé l’attitude de la commission en charge du dossier. Ils lui reprochent « de ne pas prendre en compte leurs propositions, alors que le dossier a été ouvert pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs, notamment des enseignants.
Face aux syndicats, notamment enseignants, qui ont exprimé des réserves, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, avait estimé que le nouveau statut particulier ne consiste pas en une simple révision, mais d’un « pas stratégique de l‘Etat qui a décidé de promouvoir les travailleurs du secteur dans la société ». Il a expliqué que le nouveau projet de loi répond aux exigences sociales, professionnelles et pédagogiques de l’enseignant et qu’il comporte plusieurs nouveautés en faveur des employés, notamment de l’enseignant. II a cité entre autres la classification, la réduction du volume horaire des trois cycles, la dispense des travaux non pédagogiques et la réinstauration de l’autorité pédagogique de l’enseignant, ainsi que la création du poste d’enseignant chercheur.