Synthèse de Feriel Nourine
Toujours en cours d’examen au niveau du gouvernement, la nouvelle sur l’investissement sera porteuse de plusieurs mesures au profit de l’acte d’investir. Parmi celles-ci, le ministre de l’Industrie vient de rappeler la création d’un guichet unique dédié aux grands investissements et aux investissements comptant des étrangers. Cette nouvelle structure servira à «la prise en charge rapide et efficace de ces projets», a précisé Ahmed Zeghdar dans un entretien accordé à l’APS.
La mise en place de ce guichet unique a pour but de mettre en place «un pôle pour la promotion de l’Algérie en tant qu’importante destination d’investissement au niveau mondial et aura un rôle prospectif pour définir les domaines à fort potentiel en matière d’investissement», a expliqué le ministre, avant d’évoquer les avantages contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement. Il citera d’abord «la redéfinition du concept de l’investissement en vue de pallier les lacunes observées dans la loi en vigueur».
Par ailleurs, le nouveau texte porte sur «la révision de plusieurs procédures pour faciliter l’acte d’investissement, notamment à travers l’octroi de larges prérogatives aux représentants des administrations auprès des guichets uniques d’investissement relevant de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), au niveau des wilayas», a indiqué le premier responsable du secteur, citant, à titre d’exemple, «les prérogatives conférées pour l’octroi d’avantages d’exploitation du guichet unique local. Sur le même registre, M. Zeghdar a évoqué «la réorganisation de l’ANDI afin de redynamiser et de renforcer son rôle» ainsi que la mise en place d’«un réseau d’évaluation et de normalisation des avantages accordés aux projets d’investissement qui représentent une importance particulière à l’économie nationale».
Le nouveau texte de loi sur l’investissement contient des mesures encourageant la création d’emplois chez les investisseurs étrangers de la main-d’œuvre locale. Dans cette perspective, la main-d’œuvre étrangère chez ces investisseurs ne dépassera pas les 10% des effectifs concernés, notamment ceux qui peuvent être recrutés sans exigences de compétences particulières, «comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde», a indiqué le ministre, précisant que «le recrutement d’employés étrangers, à l’entrée en exploitation du projet, sera plafonné à 10% au maximum de l’ensemble des postes créés dans le cadre de l’investissement, avec la possibilité de porter ce pourcentage à 15% du nombre total de postes créés en cas d’absence de compétences requises au niveau local.
Parmi les points «les plus importants» contenus dans le nouveau texte, le ministre a également évoqué la stabilité du système juridique de l’investissement pendant «au moins dix ans», dans l’objectif de «créer un climat d’affaires encourageant et approprié pour l’investissement dans un environnement de confiance». Il a aussi affirmé que l’amendement de la loi en vigueur sur les investissements (loi 16-09 du 03 août 2016), cinq ans après son application, était devenu «une nécessité impérieuse», étant donné que l’évaluation du dispositif juridique actuel «a dévoilé plusieurs déséquilibres et lacunes «à corriger, notamment en ce qui concerne ses dispositifs et ses textes d’application», a soutenu l’intervenant. <