Après avoir renouvelé, l’année dernière, ses contrats avec une partie de ses clients, dont ses partenaires traditionnels que sont l’Espagnol Naturgy et les Italiens Eni et Enel, Sonatrach annoncera prochainement d’autres opérations du genre.

« Depuis l’an dernier, Sonatrach a renouvelé ses contrats de gaz avec Naturgy (Espagne), Galp (Portugal), Botas (Tukey) et Eni et Enel (Italie). D’autres annonces seront rendues publiques dans les prochains mois », a annoncé, en ce sens, le P-dg de la compagnie nationale d’hydrocarbures, Rachid Hachichi.
Dans un entretien accordé au magazine d’analyse energétique « « Petroleum Economiste », M. Hachichi a tenu à souligner qu’en matière de mode de tarification appliqué dans ces contrats, l’Algérie proposait un ensemble « équilibré » de services et que cette tarification n’est qu’un élément parmi tant d’autres.
« Comme vous le savez, un contrat de gaz n’est pas seulement une question de prix. Il s’agit d’un ensemble de paramètres, comme la sécurité d’approvisionnement à long terme, la flexibilité saisonnière, la flexibilité à court terme et le niveau de paiement que tous nos clients apprécient », a-t-il répondu, ajoutant que la tarification offerte par les centres de tarification (Hub pricing) n’affrait pas cet ensemble de services.
« Nous pensons donc que Sonatrach continue de proposer un ensemble équilibré de services dans ses contrats de gaz à long terme, la tarification n’étant qu’un élément » a insisté le premier responsable de Sonatrach.
Il est utile de préciser que les contrats gaziers à long terme pouvant durer jusqu’à 25 ans ont aujourd’hui tendance à se rétrécir pour ne plus dépasser la dizaine d’année. La configuration du marché mondial de gaz naturel ayant évoluer au profit d’une concurrence de plus en plus rude, ; notamment sur le marché européen où l’Algérie compte le gros de ses clients, les parts de marchés se négocient âprement et les gros producteurs sont contraints à redoubler d’efforts pour conserver les leurs.
Sonatrach a d’ailleurs du composer avec cette donne pour la dernière opération de renouvellement d’une série de contrats. Ces derniers ne dépassent pas les 10 années et concernent principalement la destination Europe, avec en tête l’Italie dont la part est de 35%, contre 31% pour l’Espagne, suivie de la France 8% des exportations algériennes de gaz, évaluées à près de 51 milliards de m3 en 2018, dont 75% par gazoduc et 25% sous forme de GNL, selon les données du groupe Sonatrach. M. Hachichi a également été interrogé sur les exportations algériennes de GNL et sur les perspectives de leur augmentation dans les années à venir. « La place qu’occupe la Sonatrach dans le marché du GNL lui offre aujourd’hui un avantage concurrentiel en termes de flexibilité sur son marché naturel, à savoir l’Europe, et lui permet de valoriser son gaz sur des marchés lointains offrant des opportunités d’arbitrage », a-t-il répondu.
Totalisant près de 100 milliards de m³, les capacités actuelles de production de GNL « peuvent soutenir nos volumes de production tout en nous offrant un outil précieux pour sécuriser nos livraisons et pour mieux rentabiliser notre gaz », a-t-il assuré.
A la question de savoir comment la Sonatrach parviendrait-elle à équilibrer la demande interne croissante sur l’énergie tout en maintenant, voire en augmentant, ses volumes d’exportation, le premier responsable de la compagnie a indiqué que plusieurs démarches sont entreprises pour réaliser ce double objectif.