Les participants aux travaux de la première journée nationale de pharmacie ouverte jeudi à Skikda ont appelé à la «révision du décret exécutif 19-379 relatif à la vente des psychotropes publié dans le journal officiel en janvier dernier».
L’application de ce décret exécutif devant être valide début avril prochain est «difficile aussi bien pour les pharmaciens que pour les médecins», a indiqué à l’APS Salah Ayache, responsable du bureau de Skikda du Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPAA), également coordinateur national du même syndicat, appelant le législateur algérien à revoir ce décret qui touche à la santé publique en premier lieu.
«Ce décret exécutif exige du médecin de délivrer 3 ordonnances en même temps et oblige le médecin, le pharmacien et le malade d’en garder une copie», a expliqué le même responsable estimant que «cette opération est compliquée surtout pour le pharmacien qui doit garder l’ordonnance pendant 2 ans». Selon M. Ayache, «garder les ordonnances médicales pendant toute cette période est une mesure encombrante pour le pharmacien qui doit faire appel à des experts en archives en plus de devoir réserver un espace pour ces archives», estimant que cela est «presque impossible d’où la nécessaire révision de ce décret exécutif».
Selon le même intervenant, ce décret exécutif augmentera le volume de travail pour les pharmaciens, car le texte exige l’existence d’un cahier des revenus relatifs aux psychotropes et de le garder 5 ans, «ce qui va influer sur le rendement des pharmaciens dont la mission principale est de mettre les médicaments à la disposition des clients».
Les participants à cette rencontre de sensibilisation à laquelle ont pris part des médecins et des pharmaciens venus de 15 wilayas du pays, ont par ailleurs proposés de «recourir aux ordonnances électroniques sachant qu’actuellement l’achat des médicaments se fait via la carte Chifa».