La wilaya de Sétif a été secouée récemment par plusieurs affaires de corruption dans presque tous les secteurs, notamment celui de la santé et de la population. La machine judicaire tourne ces derniers jours à pleine vitesse.

En effet, après le placement en détention provisoire du directeur du centre hospitalier universitaire (CHU) Sâadna-Mohamed-Abdelnour au chef-lieu de wilaya et la directrice de l’hôpital de la ville d’Aïn Oualmène, c’est au tour de l’ex-directeur de la santé et de la population de Sétif et directeur actuel de la santé et de la population de la wilaya de Tlemcen d’être placé en détention provisoire. En effet, la chambre d’accusation près la Cour de Sétif a ordonné, mercredi dernier, le placement en détention préventive de l’ex-directeur de la santé qui occupe ce poste à Sétif depuis des années. Selon les informations en notre possession, il est accusé de conclusion de marchés douteux, de triche dans les normes de réalisation du centre anticancer (CAC). Par ailleurs, un entrepreneur a été aussi placé en détention préventive dans ce même dossier. A rappeler que les deux mis en cause ont été placés depuis une semaine sous contrôle judiciaire par le magistrat d’instruction près le Tribunal de Sétif. Il faut souligner que le centre anticancer, dont la mise en service remonte au 29 octobre 2013, a fait l’objet de plusieurs enquêtes diligentées par le ministère de la Santé et des services de sécurité. Selon nos sources, les clauses du cahier des charges de la construction et de l’équipement n’ont pas été respectées. Plusieurs dysfonctionnements sont apparus aujourd’hui, une situation qui pénalise énormément les patients qui viennent de plusieurs wilayas. Il est à noter qu’une commission d’enquête s’est rendue l’année passée à Sétif enquêter sur les dépassements soulevés par le personnel médical et paramédical. Aussi, un rapport détaillé les problèmes apparus aujourd’hui liés notamment à l’étanchéité, l’électricité, le chauffage central, la mauvaise qualité des travaux de réalisation de quelques blocs du CAC et la mauvaise qualité de certains équipements et matériels médicaux achetés avait été transmis à la tutelle. n