Des dizaines de résidents de huit coopératives, à savoir « El-Bayane », « En-Nasr », « El-Wihda El-Watania », « El-Kabas », « Essalam », « El-Djamil » et « El-Badr », situées dans les POS (plan d’occupation du sol) 33 et 36 à la cité Kâaboub (appelée Guaoua), ont saisi, récemment, les autorités locales pour tirer la sonnette d’alarme sur une tentative « d’urbanisation anarchique » qui se répercute négativement sur leur cadre de vie. En effet, les membres de ces coopératives n’ont pas manqué de dénoncer ce qu’ils appellent une « agression urbaine » commise dernièrement par un promoteur très connu à Sétif. Selon leurs dires, ce promoteur a procédé dernièrement à la clôture des voies de servitude ainsi qu’un autre espace public réservé à l’aménagement d’un espace vert pour les enfants. « Les espaces communs qui sont des espaces non constructibles et non exploitables ont été agressés par ce dernier au vu et au su de tout le monde. Il a clôturé la servitude et un autre espace public et prétend qu’il dispose d’un acte de propriété et d’une autorisation délivrée par les services de l’Hôtel de ville », précisent les rédacteurs de document adressé au premier responsable de la commune. Une copie de cette pétition a été adressée au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, au ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, au wali, au chef de daïra, au directeur de la planification urbaine et à la police urbaine. Plusieurs résidants, qui ont fait des économies pendant des années pour réaliser un toit digne de ce nom, risquent de se retrouver enclavés suite aux « dépassements » de ce promoteur. Ces derniers, que nous avons rencontré sur place, n’ont pas manqué de souligner que des accès risquent d’être fermés à cause de cette « agression ». Selon toujours nos sources, le promoteur a agressé également des quartiers dans le POS 36. « Le hic, c’est que personne n’a pris la peine de nous informer ou consulter dans les deux sites. Aucune attention n’a été accordée à l’intérêt général comme stipule les lois en vigueur », écrivent les rédacteurs de la missive. Selon plusieurs résidents, cette clôture a empêché de nombreux résidents de continuer les travaux de réalisation de leurs maisons et a paralysé le raccordement des réseaux d’assainissement. « Comme vous constatez, c’est l’anarchie totale qui règne depuis la clôture de ces espaces qui ne n’est pas légale. Cette agression a complètement changé le plan urbain de ces coopératives » soulignent des résidents. Ainsi, les rédacteurs de la pétition, dont une copie a été remise à notre rédaction, interpellent le premier responsable de la commune d’intervenir pour mettre fin à cette infraction foncière et procéder à l’enlèvement de la clôture dans les deux POS. n