Les gérants des auto-écoles veulent reprendre leur activité et s’estiment lésés par l’instruction du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, annonçant des mesures d’allègement du dispositif de confinement avec l’autorisation de reprise de certains services et activités commerciales.
Dans un communiqué rendu public, la Fédération nationale des auto-écoles a fait part de son «étonnement» et de sa «consternation» pour son exclusion des catégories de commerce autorisées de reprendre leurs activités.
La Fédération, si elle qualifie de «courageuse» l’instruction du Premier ministre, n’en cache pas moins sa «frustration» de voir les auto-écoles toujours soumises aux restrictions les empêchant de reprendre alors que les concernés vivent une situation sociale très difficile.
Elle estime, dans son argumentaire, qu’une réouverture des auto-écoles est de nature à permettre à des milliers de personnes à retrouver leur travail, précisant qu’une reprise de cette activité «n’aura pas d’impact négatif» sur la situation sanitaire.
Prenant les allures d’un cri de détresse, la même organisation syndicale souligne dans son communiqué que «la situation de précarité dans laquelle nous sommes à présent conduit un nombre considérable de notre profession à s’inscrire pour bénéficier de l’allocation de solidarité de 10 000 DA instaurée par le Président de la République pour les familles nécessiteuses et celles affectées par les mesures de prévention et de lutte contre l’épidémie du coronavirus».
La Fédération demande dans ce sens au Premier ministre une «exonération de paiement de leur cotisation à la Casnos cette année», réclamant également d’être exonérée du paiement des impôts cumulés depuis des années.
La même Fédération exprime par ailleurs son souhait de bénéficier des prêts bancaires sans intérêts.