PAR NAZIM B.
Le Front des forces socialistes (FFS) tiendra demain une session ordinaire de son conseil national et qui aura comme ordre du jour la présentation et l’adoption du règlement intérieur, fruit de plusieurs réunions de la commission chargée d’élaborer ce document.
A l’ordre du jour de cette session, qui coïncide avec la célébration de la création de l’UGTA le 14 février 1956 et de la nationalisation des hydrocarbures, en 1971, figurent également l’élection du bureau du conseil national ainsi que l’élection des commissions du conseil national conformément aux résolutions du dernier congrès du parti.
Le FFS aura aussi à s’exprimer sur « la situation politique » du pays, mais aussi sur les questions socioéconomiques qui font réagir des pans entiers de la société, ainsi que sur les deux avant-projets de loi relatifs aux modalités d’exercice du droit syndical et à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l’exercice du droit de grève.
Le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, s’est exprimé déjà sur cette question à l’occasion du congrès du CNAPEST tenu le 12 février en cours, appelant au retrait de ces deux textes et plaidant pour une nouvelle élaboration « basée sur un dialogue réel dans lequel participeront toutes les représentations sociales ».
Cette session, la première sous le règne de Youcef Aouchiche dans ses nouvelles prérogatives statutaires de diriger la première instance du parti, marquera une nouvelle page dans la vie du parti, appelé à retrouver son souffle politique après une période de crise interne.
«Le FFS a définitivement tourné la page de la crise. Tous les militants ont eu l’occasion de s’exprimer dans des assemblées générales ouvertes, qui ont désigné démocratiquement tous les congressistes», avait indiqué Youcef Aouchiche à la fin des travaux du congrès.
«Nous entamons une nouvelle phase, celle de la reconstruction, de la réhabilitation de l’action politique. Nous aspirons à permettre à toutes les énergies à l’intérieur du parti et au sein de la société à ce qu’elles contribuent avec nous à élargir la vision. Notre objectif est de mettre le parti sur les rails pour la conquête du pouvoir», a ajouté le même responsable.
Par ailleurs, le vieux parti de l’opposition s’est exprimé récemment sur les libertés publiques et bien d’autres sujets de l’actualité nationale et internationale.
Tout en défendant le principe qu’un «Etat ne peut être fort que par l’existence de contre-pouvoirs et de l’expression libre et autonome dans la société», le FFS s’est déclaré «plus que jamais convaincu que la stabilité politique du pays exige le respect des libertés politiques, associatives, syndicales et médiatiques», estimant que «seule une société politiquement organisée et structurée pouvait être en mesure de répondre aux aspirations de nos concitoyens».
Estimant que «le combat pour les droits de l’homme est indissociable de la défense de l’Etat – qu’il faut cesser de confondre avec le régime politique – et de la souveraineté nationale», le FFS met en garde les autorités du pays contre «la tentation de réduire les espaces de libertés et de refuser aux Algériens le droit fondamental de participer à la vie publique».
Le FFS a considéré que «si le devoir de l’Etat est de protéger la société contre tout ce qui peut porter atteinte à sa sécurité, à son unité et à sa cohésion, le meilleur bouclier contre toutes les formes de déstabilisation, interne et externe, demeure la mobilisation libre et consciente de nos compatriotes autour de la défense de l’Etat-Nation et des principes démocratiques sur lesquels il doit reposer». <