Dans le but de dénoncer l’absence de dialogue avec la tutelle, les praticiens de santé publique brandissent la menace de débrayage à la prochaine rentrée sociale. Les professionnels de santé se réuniront à la prochaine rentrée sociale pour débattre des démarches à entreprendre.
Le conseil national du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) s’est réuni le 23 juin dernier en session extraordinaire à Alger. Il a passé en revue des questions liées au dialogue avec la tutelle, l’amendement du règlement intérieur du syndicat et enfin l’activité du syndicat au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA), lit-on dans un communiqué rendu public.
Ce syndicat menace de renouer avec la grève face au statu quo imposé par la tutelle, laissant ainsi planer la menace d’arrêt de travail sur les hôpitaux pour protester contre la non-prise en charge de ses doléances. «Le conseil national condamne avec force la rupture du dialogue avec le ministre de la Santé, malgré plusieurs demandes d’audiences restées sans suite depuis le début de l’année 2022», indique la même source. Le syndicat reproche à la commission centrale chargée du suivi des dossiers des partenaires sociaux de faillir à ses engagements. La situation, ajoute le communiqué, est «aggravée par le fonctionnement inefficace» de la commission centrale chargée du suivi des dossiers du partenaire social. Estimant qu’une situation de «statu quo» leur est imposée, le conseil national se réunira en session ordinaire à la rentrée sociale 2022 pour débattre de la démarche à adopter.
S’agissant de ses actions syndicales au sein de la Fonction publique, le conseil national a décidé de mandater le bureau national pour participer dans ses différentes actions de protestation qu’entreprendrait la Confédération des syndicats algériens (CSA) afin de défendre les revendications socioprofessionnelles des travailleurs qu’il qualifie de «justes et légitimes»
Il convient de rappeler que les syndicats de la Fonction publique exigent l’amélioration du pouvoir d’achat à travers le relèvement du point indiciaire, actuellement de 45 DA, à 100 DA, la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat, la révision du dossier des primes et l’actualisation de la prime de zone sur la base du régime de rémunération de 1989.