Le nombre de personnes atteintes de maladies chroniques ne cesse de croître en Algérie, atteignant dans certains cas des proportions alarmantes, à l’exemple du diabète, dont près de 4 millions en souffrent, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette hausse des maladies chroniques, qui n’est d’ailleurs pas sans conséquences sur la santé publique mais aussi sur les caisses de la sécurité sociale, se fait désormais de plus en plus sentir sur le terrain. D’après, le président de la Société algérienne de médecine interne (Sami), le Dr Younes Moualek, les consultations liées aux maladies chroniques (diabète, hypertension artérielle et maladies cardiaques) figurent en tête des examens médicaux effectués au niveau des cliniques privées. D’après le spécialiste, ces maladies viennent en tête des examens médicaux effectués en médecine interne, en raison de leur augmentation au sein de la population. En plus du facteur âge, parmi les principales causes de ces maladies, en cause aussi le changement du mode de vie de la population en termes d’alimentation, à savoir la consommation excessive de matières grasses, de sucre et de sel, ainsi que le manque d’activités sportives et physiques, a indiqué le même responsable. Concernant des maladies rares liées à la médecine interne, le docteur Moualek a estimé, contrairement aux idées reçues, qu’il «est préférable de les prendre en charge au niveau des grands établissements hospitaliers, afin de garantir une bonne prise charge et un suivi continu». S’agissant des nouvelles recommandations pour l’amélioration de la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA), le médecin interniste a indiqué que «les recherches scientifiques menées par les laboratoires internationaux ne se sont pas intéressées aux particules innovantes, à cause du coût élevé des études cliniques sur cette maladie». Ajoutant que « les spécialistes algériens se contentent d’améliorer le traitement à travers la prescription de médicaments disponibles sur le marché national». Pour ce qui est des moyens d’équilibrer la tension artérielle chez les patients souffrant d’HTA, selon le Dr Moualek, «même les pays développés n’y sont pas encore parvenus». Dans ce sillage, il a cité «l’étude nationale réalisée dans ce domaine ayant prouvé un déséquilibre de la tension artérielle chez une partie importante des malades». Par ailleurs, et afin de diminuer le risque de mort subite chez les cardiopathes, le professeur Yazid Aoudia, spécialiste en rythmologie cardiaque au CHU Mustapha-Pacha, a préconisé à ces personnes l’implantation d’un pacemaker qui est un stimulateur cardiaque, un dispositif implanté dans l’organisme.