PAR NAZIM BRAHIMI
Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, ne briguera pas un second mandat à la tête de l’organisation patronale.
A la tête de la CAPC depuis juin 2019, Samy Agli n’ira pas au-delà de son mandat qui court jusqu’au mois de juin 2023 qui verra l’organisation de l’Assemblée générale élective qui élira un nouveau patron à la tête de la CAPC, créée en 2000 sous le nom du Forum des chefs d’entreprise (FCE) avant de changer d’appellation en 2020.
«Au sein de l’organisation patronale, la décision de Sami Agli de ne pas postuler à un nouveau mandat n’a pas surpris les membres dans la mesure où le concerné en avait déjà informé ses pairs. Il vient juste de l’annoncer dans un cadre officiel et formel, qui est la réunion du Conseil d’administration», nous a précisé une voix de l’organisation patronale appelée à élire son cinquième chef depuis sa création en 2000.
L’organisation patronale était dirigée, depuis sa création par Omar Ramdane (2000-2006), Réda Hamiani (2006-2014), Ali Haddad (2014-2019) auquel a succédé Sami Agli, après deux courts intérimaires assurés par Moncef Othmani et Rahmoun Zergoune pendant un début de l’année 2019 très agité.
Du point de vue statutaire, le président de la CAPC est élu par l’assemblée générale. En 2014, le mandat est passé de 2 à 4 ans renouvelable une seule fois. «Il est possible que les prochaines réunions abordent la possibilité de revenir à un mandat de 2 ou 3 ans», selon une source au niveau de la CAPC.
La CAPC s’est distinguée ces dernières années par une succession d’activités en Algérie comme à l’étranger visant à mettre en avant les potentialités que recèle l’économie nationale et à accompagner les nouvelles orientations du gouvernement.
Dans ce cadre, la CAPC a noté la semaine passée, dans une note conceptuelle devant servir de base de réflexion à la 2e édition de la Rencontre de l’organisation patronale initialement prévu le dimanche 27 novembre, que «le processus de réformes et la dynamique enclenchée au cours de l’année 2020 commencent à dessiner ses repères et aussi à apporter ses premiers fruits». Estimant que «la décision stratégique et souveraine des hautes autorités du pays en 2020 de ne pas recourir à l’endettement extérieur et la lutte contre toutes les formes de déviations, trouve aujourd’hui sa plénitude parmi toutes les parties prenantes».
En matière d’atouts, la CAPC a relevé que «la conjoncture s’est améliorée fortement et les indicateurs macroéconomiques affichent une position très favorable pour mettre l’économie nationale sur la voie d’une croissance robuste et durable. La frilosité des investisseurs face à l’incertitude des marchés mondiaux s’est dissipée grâce à une balance commerciale largement excédentaire, des réserves de change en reconstitution et un dinar en redressement face aux principales monnaies de notre commerce extérieur…»
La rencontre, reportée, suite à la «réquisition» de la salle à l’hôtel El Aurassi qui devait abriter l’évènement et celui de la remise du prix Réda-Hamiani, devait constituer un «espace d’échange libre, en dehors de toute posture figée, de toute position dogmatique, mais un débat ouvert entre opérateurs économiques et avec les pouvoirs publics», avait précisé la CAPC.
Cette dernière a affirmé vouloir débattre «des enjeux qui engagent l’avenir de notre pays et des défis auxquels il est ou sera confronté» et que «nous devons relever dans une démarche inclusive, partenariale et consensuelle fondée sur la concertation, la responsabilité et une grande mobilisation».