Par Sihem Bounabi
Les maisons d’édition participant à la 25e édition du Salon international du livre en Algérie (Sila) sont exemptées des frais de location des stands d’expos-ventes.
«Cette décision a été prise pour permettre aux maisons d’édition de participer pleinement et souligner la volonté de l’Etat à promouvoir et développer la production culturelle, notamment le livre et la lecture «, a indiqué le ministère de la Culture dans un communiqué.
Le communiqué ajoute que cette décision prise par le chef de l’Etat vise également à «incarner «la volonté d’«atteindre des objectifs de développement durable» notamment fondés sur «une nouvelle prise de conscience garantissant les valeurs de citoyenneté et de justice culturelle, ainsi que la consolidation de l’identité civilisationnelle du peuple algérien».
Il est à noter que cette décision est venue suite à l’appel de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel), qui avait souligné dans communiqué qu’elle avait demandé à la ministre de la Culture de subventionner les stands des éditeurs algériens en «les offrant gratuitement «, en précisant que ce «sera comme un souffle pour les éditeurs pendant le Sila».
L’Onel a également lancé un appel pour le report de cette 25e édition du Sila, du 24 au 31 mars prochain, à sa date habituelle, soit au mois d’octobre. Ainsi, plus d’une centaine d’éditeurs ont réclamé le report de ce qui est considéré comme le plus grand rendez-vous culturel national pour trois raisons principales. En l’occurrence, les restrictions sanitaires, le changement du calendrier des vacances scolaires et que cela se déroule à la veille de ramadan.
Concernant les mesures gouvernementales du protocole sanitaire dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, elles seraient, selon l’Onel, «un obstacle au bon déroulement de cette manifestation annuelle» notamment à cause de «l’obligation de présenter un pass vaccinal qui réduira l’afflux des visiteurs».
Quant à la modification du calendrier du ministère de l’Education, selon l’Onel, «la période de la tenue du Sila coïncide avec celle des examens scolaires et universitaires», ainsi «le report des vacances de printemps jusqu’à la période suivant la fin du Salon du livre, va priver les habitants des villes de l’intérieur de se rendre à cet évènement».
Il est également précisé que «la date du Sila coïncide également avec la fin du deuxième trimestre des cours, ce qui marquera «un recul de la demande de livres par les étudiants».
L’autre argument évoqué par l’Onel pour le report de la date du Sila, prévue à la fin du mois de mars, est que cela coïncide avec le mois de ramadan et «aura un impact négatif» car «les Algériens seront focalisés sur les préparatifs du mois sacré économiquement et spirituellement».
Pour rappel, à cause de la crise sanitaire de la Covid-19, le Sila a déjà été reporté deux fois, avant que le ministère de la Culture annonce la date du mois mars pour son déroulement, ce qui avait déjà soulevé un tollé quant aux courts laps de temps pour la préparation d’un événement culturel d’une telle envergure.