Le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), le Russe Alexander Ivanko, tiendra ce mois-ci son premier briefing sur le devenir de la mission onusienne dont le mandat expire le 31 octobre.

Par Salim Benour
Selon la ministre des Affaires étrangères du Kenya, Mme Raychelle Omamo, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité durant le mois d’octobre, « des discussions sur le devenir de la Minurso seront au programme des débats au Conseil de sécurité ce mois-ci ».
Ainsi, les membres du Conseil de sécurité s’attendent à recevoir un briefing lors des consultations sur la Minurso, probablement d’Alexander Ivanko, et devraient également voter sur un projet de résolution visant à renouveler le mandat de la Minurso, a-t-on également indiqué sur le site internet du Conseil.
En outre, le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation concernant le Sahara occidental devrait être publié avant ce briefing. Une réunion des pays fournisseurs de contingents avec les membres du Conseil est également prévue avant le renouvellement du mandat de la Minurso qui expire le 31 octobre, a-t-on fait savoir de même source.
Par ailleurs, au Parlement européen à Strasbourg, l’intergroupe pour le Sahara occidental a souligné l’impératif pour les Etats membres de l’UE de se conformer à la décision du Tribunal européen qui a annulé les accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE, étendus au Sahara occidental.
« Il est désormais impératif que l’UE et ses Etats membres respectent la règle de droit, se conforment à la décision de la Cour et veillent à ce que toutes ses relations avec le Sahara occidental répondent aux exigences de la Cour de justice », a affirmé le président de l’intergroupe, l’Eurodéputé socialiste autrichien, Andreas Scheider dans une déclaration vendredi 1er octobre.
L’Eurodéputé du Parti social-démocrate d’Autriche (SPO) a précisé que si les accords avec le Maroc ont été invalidés par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), c’est parce que l’UE n’avait pas obtenu le consentement du peuple du Sahara occidental comme l’exigent le droit européen et le droit international. « Le consentement du peuple sahraoui doit être respecté », a-t-il indiqué.
Mercredi, 29 septembre, le Tribunal de l’Union européenne basé au Luxembourg a prononcé l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara Occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. <