Très remonté contre les journalistes marocains depuis plusieurs mois, Vahid Halilhodzic a profité du nul face au Gabon (2-2) et de la qualification des siens pour régler ses comptes. Dans un grand numéro dont il a le secret, l’ancien coach du PSG a balancé quelques scuds dont il raffole en conférence de presse.
Avec Vahid Halilhodzic, même quand tout va bien, on n’est jamais vraiment à l’abri d’une sortie cinglante. Le Maroc a achevé la phase de poule à la première place de son groupe ce mardi. Tout va bien donc pour les Lions de l’Atlas. Mais l’ancien coach de Nantes a profité du nul concédé face au Gabon (2-2) et sans conséquence au classement, pour régler ses comptes avec la presse marocaine dans un grand numéro dont il a le secret. «J’ai beaucoup changé, peut-être que c’est de la faute de Vahid si on n’a pas gagné, j’ai perdu mon pari mais atteint l’objectif, terminer premier, a-t-il d’abord fait mine de s’infliger. Et je voulais donner du temps de jeu à beaucoup de joueurs, ça m’a permis d’avoir un feedback sur presque tous mes joueurs»
«C’est bien pour vous»
Après avoir regretté le manque d’efficacité de ses hommes suite à la victoire face aux Comores (2-0) ou attaqué la CAF plus tôt dans la semaine, l’ancien coach du PSG s’est encore montré offensif : «Est-ce que je fais des erreurs? Vraisemblablement, oui. Après, vous attendez ça depuis deux ans et demi, c’est bien pour vous, autrement vous ne seriez pas content. Continuez de critiquer Vahid, aucun problème, ça ne me gêne pas du tout, ce soir je vais bien dormir. Si vous ne me critiquez pas, je vais m’inquiéter. Je dors bien, je mange bien, j’ai même un petit peu maigri. C’est comme ça quand vous gérez un effectif de 28 joueurs…» Pour comprendre le ressentiment d’Halilhodzic, il faut rappeler qu’il entretient des rapports très tendus avec les journalistes marocains.
Ils ne m’aiment pas, je ne les aime pas non plus
«Ils ne m’aiment pas, et je ne les aime pas non plus», avait-il répondu en août dernier après des appels à le limoger suite aux rencontres contre le Burundi et la Mauritanie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2022. L’absence de Hakim Ziyech, durement critiquée par la presse marocaine, est l’un des raisons pour lesquelles les deux camps ont du mal à cohabiter.
Après la victoire initiale face au Ghana, le technicien s’était emporté alors qu’un journaliste l’interrogeait sur l’absence du joueur de Chelsea : «Vous êtes venus au Cameroun pour poser cette question ? Vous pouvez repartir là-bas (ndlr : au Maroc) !» Ni les victoires ni la qualification n’ont adouci les rapports entre le sélectionneur marocain et la presse. Comme souvent avec Vahid Halilhodzic.