L’élection d’un secrétaire général intérimaire du Rassemblement national démocratique (RND) est prévue le 20 juillet prochain à la faveur d’une session extraordinaire du conseil national du parti. C’est du moins ce qu’a annoncé, hier, le bureau national réuni au siège national du parti, à Ben Aknoun (Alger).
« A la demande des deux tiers des membres du conseil national, la direction du parti a décidé de tenir une session extraordinaire, dont les travaux se dérouleront au Centre international des congrès et seront consacrés essentiellement à la désignation d’un secrétaire général par intérim pour la gestion des affaires courantes du parti », est-il expliqué dans un communiqué rendu public hier.
La convocation de cette session du conseil national, faut-il le rappeler, intervient en l’absence d’Ahmed Ouyahia qui se trouve depuis le 12 juin à la prison d’El Harrach, accusé dans plusieurs affaires de corruption. Il faut dire que l’élection d’un secrétaire général intérimaire du RND est devenue un impératif dès lors que le parti a été secoué par l’onde de choc de l’incarcération de Ouyahia.
En effet, le RND est entré dans une zone de turbulences caractérisée par un départ massif des cadres et l’effacement de cette formation sur la scène politique nationale dans un contexte de crise requérant sa présence. Surtout au regard des échéances à venir, à l’instar de la présidentielle, ou encore, des rencontres de concertations en vue d’un dialogue national pour une sortie de crise. Le RND, qui a de tout temps été dans l’escarcelle du pouvoir, souhaite opérer un rassemblement et une unification de ses troupes pour parler d’une seule voix et faire taire la contestation qui devient de plus en plus audible. Mais quel est le cadre qui succèdera à Ouyahia qui avait l’aptitude de faire un consensus autour de lui et de remettre le parti sur les rails ? A ce propos, un seul candidat avait postulé initialement à ce poste, Azzedine Mihoubi, l’ancien ministre de la Culture et de la communication.
Ayant recueilli l’aval du bureau national, le parti avait fixé la session extraordinaire du conseil national au 6 juillet dernier. Mais à la surprise de Mihoubi, la veille de ce rendez-vous, soit le 5 juillet, de nouveaux candidats s’étaient déclarés.
Il s’agit de l’ancien ministre de la Formation professionnelle Mohamed Mebarki, l’ex-sénateur et coordinateur du bureau de la wilaya de Mila, Amar Messaoud, mais également de l’ancien porte-parole du parti, Seddik Chihab. Aussi, et au vu de ces candidatures qui compromettaient l’élection de Mihoubi, le bureau national a pris la décision de reporter le conseil national au 20 juillet prochain. L’information, rendue publique hier, n’a pas encore donné suffisamment de temps aux candidats à la succession d’Ouyahia de se déclarer, hormis Mihoubi qui est d’ores et déjà postulant au poste. «C’est le seul candidat pour le moment, et de plus, il fait consensus parmi les membres du conseil national », explique un membre du bureau national ayant pris part, hier, à la rencontre.
Reste à savoir si d’ici le 20 juillet d’autres candidatures se déclareront sachant que Chibab Seddik, ex-membre du bureau national, exclu pour ses positions frontales contre Ouyahia, ne porte pas dans son cœur Mihoubi et le qualifie « d’usurpateur ». « Il répète à qui veut l’entendre qu’il a le soutien de l’institution militaire. C’est un usurpateur et un militant occasionnel », estime Chihab. A suivre <