Afin de réguler les prix de certains produits alimentaires de large consommation, à l’instar des pâtes, du sucre et autres, une réunion de coordination est prévue demain entre des responsables du ministère du Commerce et les producteurs nationaux des secteurs public et privé. C’est ce qu’a indiqué, hier, le Directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Samy Kolli.
Cette réunion a été introduite dans l’agenda du ministère du Commerce suite à la décision, annoncée avant-hier en Conseil des ministres, de geler les taxes sur certains produits de large consommation afin de faire baisser les prix et les rendre accessibles à tous les citoyens, dont le pouvoir d’achat est soumis à rude épreuve.
«Le gel des taxes momentanément est une mesure décidée par le président de la République qui s’est référé à des rapports qui lui ont été soumis par le ministère du Commerce et d’autres départements ministériels, ainsi que par des experts économiques et des représentants de la société civile», a ajouté M. Kolli, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale.
Pour la rédaction de leurs rapports, les différents rédacteurs ont «analysé et décortiqué la situation des activités commerciales et la hausse des prix», selon le même responsable qui a, par la même occasion, affirmé que les prix élevés de certaines denrées ont plusieurs raisons, à savoir «la pandémie de coronavirus qui a impacté le commerce mondial (hausse des prix des matière premières, des frais du fret etc.), la rareté des pluies, ainsi que les coûts élevés de transport».
Selon M. Kolli, «les décisions prises par le président de la République, lors du Conseil des ministres, reflètent le suivi précis de tous les dossiers économiques et commerciaux», affirmant que ce sont des décisions qui «incitent les responsables et employés du ministère du Commerce à poursuivre les efforts déployés, notamment lors de la propagation de l’épidémie de coronavirus».
C’est, ainsi, qu’il a déclaré «valoriser» les mesures visant à geler toutes les taxes sur certains produits alimentaires, telles que «les pâtes produites par des opérateurs publics et privés puisque les prix sont subventionnés par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC)».
Par ailleurs, le même responsable a révélé qu’un arsenal juridique a été soumis au Secrétariat général du gouvernement pour l’organisation du marché national, à l’instar de la loi sur la concurrence adoptée par le Conseil de gouvernement. Il a également évoqué le décret exécutif relatif aux commerces de gros et de détail qui verra le jour très prochainement.
Après ces mesures visant à préserver le pouvoir d’achat, le Directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales, tout en soulignant «l’accompagnement des hautes autorités» dans cette démarche, a appelé les citoyens à soutenir les efforts de l’Etat pour lutter contre la spéculation et le phénomène de gaspillage très répandus dans la société».