Le ministre des Ressources en eau Hocine Necib a, de nouveau, affirmé hier à Alger que l’eau des robinets utilisée par les consommateurs est « sûre » et que le contrôle de sa qualité se fait de façon rigoureuse par les laboratoires concernés.

Intervenant lors d’une plénière au Sénat, consacrée au secteur des ressources en eau, M. Necib a précisé que « 198 laboratoires spécialisés dans l’analyse des eaux assurent le contrôle et le suivi de la qualité de ce produit au profit des consommateurs ». Ces laboratoires « dépendent de l’Algérienne des eaux mais aussi de certains autres organismes tels que Seaal et l’Agence nationale des ressources en eau (ANRH) », a-t-il ajouté. « Durant le premier semestre de l’année en cours, le secteur a enregistré l’utilisation de 14 500 tonnes de produits chimiques destinés au traitement des eaux ainsi que l’établissement de 122 000 analyses bactériologiques, 125 000 analyses physiques et chimiques ainsi que plus de  5 000 opérations d’épuration de diverses structures hydriques », a chiffré le premier responsable du secteur pour quantifier les efforts des organismes impliqués dans le contrôle de la qualité de l’eau. Les explications de M. Necib à la Chambre haute du Parlement interviennent deux mois après la panique enregistrée chez les citoyens suite à la propagation du choléra et les craintes suscitées chez les citoyens à l’égard de l’eau du robinet. Dans le même sillage, Hocine Necib a affirmé que « 98% des citoyens sont liés aux réseaux de distribution d’eau potable.
Ce réseau est passé de 5 000 kilomètres, en 2000, à plus de 127 000 kilomètres actuellement », offrant une part quotidienne de 180 litres/jour par individu, et une distribution quotidienne au profit de 78% des citoyens à travers le territoire national, dont 40% sont approvisionnés de façon permanente ». Le ministre des Ressources en eau a également affirmé que 91% des citoyens étaient reliés aux réseaux d’assainissement qui a atteint 47 000 kilomètres. La capacité de traitement sur ce registre a atteint 941 millions de mètres cubes par année, et ce, grâce à « l’exploitation de 191 stations d’épuration dont 166 ont été réalisées depuis 1999 », précisera le ministre, ajoutant que cette « avancée » contribue à la préservation de la santé du citoyen ».
Concernant les projets du secteur, Hocine Necib a fait état de cinq nouveaux barrages qui seront réceptionnés à l’horizon 2021. « Ce qui augmentera les capacités de stockage à environ 9 milliards de m3. Ces barrages seront ajoutés aux 80 déjà existant et qui assurent un stockage de plus de 8 milliards de m3, selon le ministre.
A propos du programme national de dessalement d’eau de mer, M. Necib a chiffré les acquisitions à 11 grandes stations, avec une production de plus de 2 millions m3 par jour, représentant  17 % de la production nationale d’eau.
« Avec réception prévue des quatre grandes nouvelles stations au niveau d’Alger, Skikda, Tarf et Béjaïa, cette production atteindra plus de 3 millions m3 cubes/jour à l’horizon de l’année 2021 », a conclu le ministre.