Les précipitations enregistrées ces dernières semaines ont fortement alimenté certains des principaux barrages du nord-est du pays.
Par Nadir Kadi.
C’est en tout cas la situation du grand barrage de Beni Harroun dans la wilaya de Mila. Ce dernier serait en effet rempli à 75% de sa capacité théorique selon une «source informée» citée par El Khabar. Le nouveau seuil de remplissage équivaudrait en ce sens à une réserve d’eau de pas moine de 665 millions de mètres cubes. Le barrage de Beni Haroune ayant pour rappel une capacité de 860 millions de mètres cubes.
En ce sens, il apparaît que le niveau d’eau serait à moins de 6 mètres du «maximum», après les précipitations de la dernière semaine et les 8 millions de mètres cubes supplémentaires qu’elles ont permis d’emmagasiner. Les responsables du barrage, selon la même source, n’écartent pas la possibilité de remplir l’intégralité du site au cours de la saison.
Par ailleurs, la situation serait identique au niveau de plusieurs autres barrages ou retenues du nord du pays, ainsi, il a été rapporté une «légère hausse» du niveau de remplissage au barrage Tichi-Haff Bouhamza, qui alimente une grande partie de la wilaya de Béjaïa. Le remplissage total du site devrait toutefois prendre plus de temps, le barrage ayant en effet atteint en fin d’année son plus bas niveau de remplissage depuis sa construction. En effet, il est à rappeler que les niveaux de précipitation sont très variables selon les régions du nord du pays où sont répartis les près de 80 barrages et retenues. Ainsi alors que ces derniers représentent un volume théorique cumulé de près de 8 milliards de mètres-cube, ce seuil «maximum» reste toutefois théorique, pour preuve le niveau enregistré à la fin de l’hiver 2022 a été de l’ordre de 44,52% de la capacité de remplissage totale, après avoir été de seulement 26% à la fin de l’été 2021.
Et dans cette logique, les responsable du secteur envisagent d’augmenter le nombre des barrages en vue de récupérer une plus grandes partie des précipitations, le directeur général de l’Agence nationale des ressources hydrauliques, Mehdi Akkad, dans une déclaration à l’APS la semaine dernière, avait en ce sens indiqué que «les capacités de mobilisation d’eau des 80 barrages du pays passeront de 8,3 milliards de m3 actuellement, à près de neuf milliards de cube en 2024, grâce à la mise en service de cinq nouveaux barrages». Le même responsable a ajouté par ailleurs que les programmes à plus long terme permettront une nouvelle hausse des capacités de mobilisation des barrages du pays «pour atteindre 12 milliards de m3 en 2030». En tout état de cause, les précipitations et les chutes de neige qui se sont abattus depuis la mi-janvier et se poursuivent augurent d’un bon rendement des barrages et éloignent de plus en plus les craintes sur la disponibilité de l’eau. <