Par Feriel Nourine
Internet continue à tisser son réseau d’utilisateurs en Algérie. Qu’il s’agisse du nombre de ces derniers ou du taux de pénétration, les récents chiffres enregistrés mettent en évidence une forte progression en la matière.
Ceux du cabinet international «Datareportal », spécialisé dans les statistiques relatives à l’internet fixe et mobile dans le monde, font état de 32,09 millions d’internautes en janvier 2023 contre 27,28 millions durant la même période de 2022.
Quant au taux de pénétration d’internet, il a atteint 70,9% durant le premier mois de l’année en cours contre 60,6% durant le même mois de l’année dernière, selon le même rapport qui contient également les statistiques relatives aux médias sociaux et au commerce électronique, ainsi que les tendances et informations sur l’état du numérique dans le monde.
Il ajoute que la vitesse moyenne de la connexion internet fixe en Algérie était de 11,01 Mégabit par seconde (Mbps) durant la période référence contre 9,78 Mbps au cours de la même période de 2022, soit une augmentation de 1,23 Mbps (+12,6%).
De même, la vitesse moyenne de la connexion mobile via les réseaux cellulaires atteignait les 13,40 Mbps en début de 2023, alors qu’elle était de 11,44 Mbps durant la même période de 2022, soit une croissance de 1,97 Mbps (+17,2%).
L’internet doit sa progression en Algérie notamment à la connexion mobile cellulaire. Celle-ci était au nombre de 48,53 millions en janvier 2023 contre 46,57 millions durant le même mois de 2022, soit une augmentation de 1,96 million, souligne le rapport de «Datareportal », précisant que ce type de connexions était évalué à 107,2% de la population totale en janvier 2023, et que de nombreuses personnes dans le monde utilisent plus d’une connexion mobile.
Les connexions cellulaires sont boostées par les médias sociaux (Facebook, Youtube, Instagram, Tweeter, etc.) qui enregistrent une grande affluence des internautes. Lesquels étaient estimés à 52,9 % de la population totale en janvier dernier, soit 23,95 millions d’utilisateurs, ajoute la même source.
Au-delà de ces chiffres en forte hausse, il y a lieu de noter que le coût de l’Internet reste cher pour de nombreux algériens qui ne disposent pas de ligne téléphonique fixe, se voyant privés d’une connexion Adsl nettement plus accessible que ce qui est proposé par les opérateurs de téléphonie mobile.
Le problème du débit reste, lui aussi, posé et pousse de nombreux abonnés à l’internet à réclamer une meilleure prestation que ce qui est proposé par Algérie Telecom qui jouit de la position d’opérateur unique de l’internet fixe. Certes, des progrès ont été réalisés sur ce registre, mais cela reste nettement insuffisant, et l’offre réelle en débit demeure nettement inférieure à ce qui est écrit sur les contrats. Ce qui n’est pas pour favoriser le développement du numérique auquel aspire l’Etat dans sa stratégie de relance économique du pays.
Face à cette situation, dont la principale raison reste le monopole exercé par AT, ces mêmes opérateurs ne manquent pas d’insister sur la nécessité de libérer Internet en ouvrant la voie à la concurrence. Loin de toute libéralisation sauvage, bien-sûr. <