Par Nadir Kadi
Reporté à plusieurs reprises, notamment à cause de la grève des avocats, l’ouverture du procès de «l’affaire Benamor» a, de nouveau, été annulée hier par les juges du pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed. En cause, rapporte l’APS sans plus de précisions, l’absence d’un avocat de la défense de l’ancien wali Mustapha Layadi, mais surtout «l’absence pour des raisons de santé» de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le 2 février dernier, le procès a été reporté pour le même motif.
Le procès a, en ce sens, été reporté au 23 février prochain devant le même tribunal. Dans ce dossier, qui porte le nom du groupe industriel et agroalimentaire Benamor, la justice poursuit, pour rappel, les propriétaires aux côtés d’une vingtaine d’accusés, dont les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ou encore l’ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Les charges retenues, toutes en lien avec la «corruption» vont de la «dilapidation de deniers publics» au «blanchiment d’argent» en passant par «l’obtention d’indus avantages» et «exploitation illégale de terres agricoles». L’un des principaux éléments du procès devrait concerner les conditions de la «réhabilitation» du complexe agroalimentaire public Eriad de Corso. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) avait notamment pointé des irrégularités dans la conclusion du partenariat de «gré à gré» et sous le caractère injustifié «d’urgent» avec l’entreprise du groupe incriminé.
Quant au déroulement de la procédure, il est à rappeler que lors du précédent report de l’affaire, le 2 février dernier, le tribunal, par la voix du président de la séance, avait fait savoir que l’ouverture du procès était impossible du fait de l’absence de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal pour «raison de santé». L’ancien Premier ministre est actuellement incarcéré suite à plusieurs peines prononcées contre lui, notamment dans le cadre des affaires dites «du groupe Metidji» du «groupe Condor» mais aussi suite aux différents procès en lien avec la politique de «montage automobile».