C’est sous le thème « Pour une Algérie nouvelle » que la rencontre gouvernement-walis se tiendra aujourd’hui et demain à Alger. La rencontre qui se déroulera au Palais des nations et au Centre international des conférences verra la présence de 1100 participants, dont des membres du gouvernement, des cadres centraux et locaux, des élus ainsi que des partenaires économiques.

La rencontre intervient dans une conjoncture particulière où le gouvernement tente de mettre en place son plan d’action. C’est dans l’objectif de l’instauration d’une « Algérie nouvelle » à laquelle a souvent fait référence le Président Tebboune depuis son élection que s’annonce la rencontre dans « une perspective d’analyse et d’explication du plan d’action du gouvernement et ses mécanismes de mise en œuvre ». Les autorités locales seront représentées par les cadres et élus, en vue notamment de «concrétiser d’une manière effective, intégrée et participative l’ensemble des actions de développement contenus dans le plan d’action du gouvernement ». Le Président Tebboune a pour rappel procédé récemment à un remaniement partiel dans le corps des walis et des walis délégués, qui a touché 25 wilayas à travers le pays. La rencontre s’inscrit dans «ce nouvel esprit de gouvernance, établi sur la base d’une approche de développement durable harmonieuse, mettant en valeur la qualité du cadre de vie citoyen et son environnement », note le ministère de l’Intérieur. La rencontre vise également à « élargir le terrain de la réflexion et de la mise en application du plan arrêté par les pouvoirs publics afin d’établir une démarche performante de développement, génératrice de richesses et favorable à la mise en réseau des initiatives innovantes des différents acteurs tant sur le plan régional que local ». Il s’agit de l’amélioration continue du cadre de vie citoyen à travers une démarche de planification des systèmes de développement local, la gestion rationnelle du foncier économique, la mise en place d’une gouvernance urbaine axée sur la gestion moderne des nouvelles villes et la gestion de la problématique routière.
Des thématiques qui s’inscrivent dans une perspective nouvelle, celle d’une nouvelle gouvernance que le citoyen avide de changement appelle de ses veux. Les autres thèmes retenus sont en relation avec le désenclavement des zones frontalières et de montagne, la digitalisation des services publics locaux, le développement durable, la décentralisation, la délégation des services, l’accompagnement des start-up et l’intercommunalité. Le gouvernement Djerad annonce ainsi vouloir rompre avec les anciennes pratiques et placer « la qualité de vie du citoyen » ainsi que « l’équité et la réduction des inégalités » au centre d’intérêt de la nouvelle vision de développement local. Reste à savoir la latitude de transformer en actions concrètes sur le terrain un programme particulièrement ambitieux.

Définir les priorités
Lors de sa présentation du plan d’action du gouvernement à l’APN, le Premier ministre Abdelaziz Djerad avait affirmé que la réunion gouvernement-walis définira les priorités, traduira les mesures et fixera « avec précision » les délais d’exécution du Plan d’action du gouvernement. Il s’agira également de la mise en œuvre du plan d’urgence pour pallier les inégalités en matière de développement local, notamment dans les régions du Sud, les zones montagneuses et rurales et les banlieues. Le souci d’être au plus proche des citoyens semble une priorité. Une thématique qui « constitue une priorité majeure pour le gouvernement qui non seulement partage le même diagnostic mais également l’impératif de réunir toutes les conditions d’une vie décente aux citoyens où qu’ils se trouvent et quelle que soit leur wilaya », souligne-t-on. D’où les programmes d’infrastructures et d’équipements annoncés dans les différentes régions du pays, « dans le cadre d’une nouvelle approche participative ». Le Premier ministre a fait état d’un travail en cours pour la révision de la nomenclature nationale des projets de développement, notamment « ceux gelés, reportés ou pas entamés encore ». Il a évoqué la redéfinition de l’ordre de priorité de réalisation de ces projets dans chaque wilaya « en fonction des besoins réels, capacités disponibles, le dividende socioéconomique suivant les spécificités de chaque région ».